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Asma' of Yemen, winds and peaks !
دعاء من صنعاء
إلهي ادعوك دعاء من اشتدت فاقته وضعفت قوته وقلت حيلته دعاء الغريق المضطر البائس الفقير الذي لا يجد لكشف ما هو فيه من الذنوب إلّا أنت فصل على محمد وآل محمد واكشف ما بي من ضر إنّك أرحم الراحمين
— صنعاء (@aldal78ggkh) December 20, 2022
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Temoulga
TEMOULGA
Temoulga est une montagne isolée, située à six kilomètres à l'Est de la ville d'Oued-Fodda. Elle m'intéresse parce que j'y suis né.
J'ai parcouru ses pentes et ses crêtes ondulées. J'ai entendu le vent chanter dans ses buissons. Je connais la mine qui lui perce les entrailles, la grotte à la muraille et la grotte aux pigeons qui s'enfonce au loin au milieu des ténèbres. Une haleine glacée s'échappe de sa poitrine quand le soleil d'été consume les alentours. J'ai remué ses roches, franchi ses éboulis. J'ai ramassé des plumes de merle et de corbeau ainsi que des pierres noires comme du charbon.
Pour célébrer le retour annuel du printemps, elle étale un tapis de fleurs et de parfums. Les coquelicots rougissent les champs verdoyants, les frelons bourdonnent à l'ombre des feuillages, les papillons frémissent dans les creux du vallon.
La nuit, c'est le silence. Parfois, des feuilles soupirent sous la caresse du vent ou des chiens vigilants aboient dans le lointain.
*
**
Je n'ai rien trouvé sur Temoulga ni sur ses habitants. Certains endroits d'Algérie ont été complètement ignorés des historiens et des voyageurs. Quelques textes du temps de la colonisation provenant de Gallica parlent uniquement de la mine de fer. Pour l'instant, il n'y a rien d'autre. Cependant certains auteurs les associent à la tribu des £attafs de Malek ibn Zoghba des Banu Hilal puisqu'elle a occupé les territoires environnants.
Mais en attendant la découverte d'éléments nouveaux parmi les nombreuses archives historiques et les vieux manuscrits arabes oubliés qui restent encore à exploiter, je me contente de partager, ci-après, une tentative d'interprétation du nom donné à cette montagne ainsi qu'un essai sur l'histoire de la région.
Seulement, avant d'aller plus loin, des mises au point s'avèrent nécessaires.
1- Les anciennes tribus dont les noms sont encore en usage ne doivent pas être confondues avec les villes ou les villages qui les portent encore de nos jours. Car, depuis ce temps révolu, chacune a subi les aléas de sa propre histoire. Parfois, seul le nom subsiste, la tribu s'étant désagrégée au cours du temps par la perte de sa cohésion.
2- Les termes Arabe et Berbère, s'ils correspondent à une réalité historique, sont loin de s'appliquer aux populations actuelles. Des tribus nouvelles sont nées de la fusion des deux groupes ; nul ne pourrait remonter, de nos jours, à la genèse de leur formation et affirmer que tel groupe est arabe et que tel autre est berbère.
A ce propos, dans son ouvrage "L'homme et l'érosion dans l'Ouarsenis", le Professeur Djilali Sari, analyse la situation ethnique du massif montagneux. Je cite: "C'est ainsi que l'on remarque qu'en dépit de l'inaccessibilité relative de la chaine et de son isolement, toutes les collectivités locales, toutes les tribus, voire les fractions, renferment le plus souvent à la fois des éléments berbères et arabes. Les exemples sont nombreux et concernent tous les secteurs".
"Au coeur du Massif, la tribu des Béni Hindel qui est d'origine berbère fut mêlée aux arabes dès le XVème siècle. Celle des Béni Lhassen... comprend... les deux ethnies... De même, celle de Tamellahat... est représentée par deux fractions arabes et une berbère. Quant aux Ouled Ayed... célèbre tribu arabe du haut cours de l'Oued Fodda est en fait une très vieille tribu, bien antérieure à la pénétration des arabes, car ses terroirs contiennent de très bons sols. Elle se compose de fractions très hétérogènes. Ces mêmes remarques s'appliquent aussi aux tribus du versant septentrional. Les Sendjes, les Chouchaoua, les Béni Ouazane. .. comptent toujours des éléments épars.
Ibn Khaldoun mentionne (voir plus bas tribu Malek Ibn Zoghba) une tribu Ayad des £amour qui accompagnait les Soueïd. Ces derniers étaits confédérés avec les Banu Badine (Zénètes) qui furent les premiers à pénétrer dans le Sersou avant les tribus arabes de Zoghba dont les Soueïd faisaient partie. C'est à dire que les Bani Badin avaient parmi eux des tribus arabes quand ils ont envahi les hauts plateaux occidentaux.
De l'analyse de ces informations, il ressort on ce qui suit :
La tribu Zénète des Bani Badin et la tribu Arabe Zoghba des Bani Hilal ont commencé à fusionner avant leur déplacement vers les hauts plateaux du Sersou. Les fractions arabes mentionnées plus haut dans l'Ouarsenis faisaient déjà partie intégrante des Toudjine lorsque l'Histoire nous rapporte l'occupation de ce territoire par ces derniers. Pour cette raison, certains affirment que les Hachem étaient des Arabes et d'autres que c'étaient des Berbères. C'était tout simplement des tribus Arabo-Berbères.
De l'analyse de ces informations, il ressort on ce qui suit :
La tribu Zénète des Bani Badin et la tribu Arabe Zoghba des Bani Hilal ont commencé à fusionner avant leur déplacement vers les hauts plateaux du Sersou. Les fractions arabes mentionnées plus haut dans l'Ouarsenis faisaient déjà partie intégrante des Toudjine lorsque l'Histoire nous rapporte l'occupation de ce territoire par ces derniers. Pour cette raison, certains affirment que les Hachem étaient des Arabes et d'autres que c'étaient des Berbères. C'était tout simplement des tribus Arabo-Berbères.
Dans l'Ouarsenis, les parlers berbères ne se conservaient que dans le douar de Haraouat, près de Téniet El Haad, dans deux fractions du douar Bethia, deux autres douars, ceux des Béni Boudouane .... et celui de Tikerjichet ou Béni Bou Attab... Dans les Ouled Aissa, fraction du douar des Béni Bou Khanous, seules les vieilles personnes comprenaient encore les anciens parlers". Fin de citation.
La plupart des tribus ont disparu suite à leur désintégration. Leurs fractions ont choisi des noms différents, maraboutiques ou autres, pour se soustraire à la vengeance ou pour s'intégrer à une tribu plus puissante. Une nouvelle identité signifie la rupture avec le passé et l'affirmation d'une nouvelle personnalité. Il est impossible de les identifier lorsque le changement de nom a coïncidé avec le déplacement du groupe ou son arabisation.
La grande tribu des Zénata elle-même a presque entièrement disparu après sa rencontre avec les Banu Hilal. Nomades comme eux, ils se sont fondus en un bloc indissociable, oubliant le parler Berbère pour adopter la langue du Coran.
Les tribus montagnardes ont été arabisées totalement ou partiellement selon les cas, par le mouvement pacifique mais ferme du maraboutisme. De nombreuses tribus ont renoncé à leurs noms au profit de ceux de leurs marabouts.
A titre d'exemple, je cite des localités portant le nom d'un Wali :
SIDI ABDELKADER (TENES)
SIDI ABDELHADI (DOUAR) EL MARSA
SIDI ABDELLAH (DOUAR) EL MARSA
SIDI ABDERAHMANE
SIDI AISSA (TADJENA)
SIDI AKKACHA
SIDI ALI AICHOUNE (CHOUCHAOUA)
SIDI ARBI (MAIN SINFITA)
SIDI BOUAISSI (SIDI AKKACHA)
SIDI BOUALI (OULED) (MAIN SINFITA)
SIDI CHERIF (BOCCA OULED) (OULED FARES)
SIDI DJILLALI (OULED) (MEDDINA)
SIDI HENNI (OULED) (TAOUGRITE)
SIDI HENNI (OULED) (MEDDINA)
SIDI KHELIFA CHAREF (OULED ZIAD)
SIDI KHELIFA (OULED) (EL ATHMANIA)
SIDI MAAMAR (OULED ABBES)
SIDI MEDJBAR (BREIRA)
SIDI MEROUANE (TENES)
SIDI MOHAMED (DOUAR) (ABOU EL HASSAN)
SIDI MOUSSA
SIDI RAHMOUNE (EL ATHMANIA)
SIDI SALAH (AIN SERDOUNE)
SIDI TOUIL (EL ATHMANIA)
SIDI YOUCEF (TAOUGRITE)
SIDI ZIANE (TADJENA)
Il me semble toutefois que dans le sillage du maraboutisme, les tribus n'ont pas hésité à donner à leurs ancêtres éponymes une marque de noblesse similaire en leur ajoutant le terme de "Sidi". En effet, je trouve souvent des fractions dites "Ouled Untel" alors que d'autres qui semblent avoir le même ancêtre utilisent l'appellation de "Ouled Sidi Untel": Ouled Yahia, Ouled Sidi Yahia, Ouled Aïssa, Ouled Sidi Aïssa. Il me semble que ces appellations désignent souvent les mêmes personnages.
3- Les tribus se lient et se délient selon les circonstances. Les déplacements sont fréquents et quelquefois seuls les noms demeurent inchangés. Si parfois, une tribu apparait brusquement sur la scène, semblant jaillir de nulle part, c'est qu'une raison impérieuse l'a forcée à quitter son territoire.
C'est à ce niveau qu'intervient l'historien. En liant les faits les uns aux autres, il peut remonter vers les causes et identifier leurs effets. Aussi, n'étant pas historien, je me contente, quand c'est possible, de suggérer des interprétations ou de faire des recoupements et des allusions.
4- La Daïra est une entité administrative qui regroupe plusieurs communes dont les douars sont les vestiges de fractions ou de tribus différentes.
Temoulga
Une procession fantastique
Je me suis longtemps interrogé sur la signification du terme "Temoulga" jusqu'au jour où j'ai entendu quelqu'un relater cette légende :
"Parfois, quand la nuit est favorable et que le temps est propice, une procession de quarante cavaliers apparaît sur la crête de la montagne. Ce sont des Walis qui se hâtent vers un endroit mystérieux. On les appelle "Les Hommes de Temoulga" (رجال تمولقة).".
Ainsi, selon cette légende, Tmoulga (de la racine mlg ou mlq qui donne multaqa en arabe et tamulga en berbère) serait le lieu de rencontre de ces quarante hommes saints.
Si le Berbère a certainement été parlé un jour à Temoulga, comme partout ailleurs dans le Maghreb avant l'arrivée des tribus nomades du Nejd et de leurs alliés, il n'en reste absolument aucun souvenir dans la mémoire de ses habitants.
Je n'ai noté que quelques termes courants comme partout ailleurs tels que taguida, twiza, talefsa, tareghla, targhuda, tata, timeriwet, fekroun, ghoufala, gourbi, guelmam, yehder, yedder (il vit), iTTus (se baisser, en réalité dormir), tergui, yesni (connaître) ainsi que d'autres, d'origine indéfinissable liés au langage enfantin, à la faune et à la flore...
Le seul autre indice que j'ai remarqué au cours de ma vie est une chanson oubliée qu'une vieille tante de mon père a fredonné en Arabe en ma présence.
Elle concernait Boughandja, l'homme à la cuillère, que les Berbères célébraient pour obtenir de la pluie (aghendja, ghendja ou ghendjaya étant la cuillère). Je n'ai fait le rapprochement que plus tard lorsque j'ai lu des écrits concernant cette coutume.
Mais cela ne nous aide pas beaucoup car il s'avère que cette chanson populaire est connue également des Arabophones. Il a suffi que j'en parle autour de moi pour que les langues se délient. Par contre, aussi loin que puissent remonter mes souvenirs, aucune allusion à la geste des Bani Hilal n'a été faite en ma présence. Mais peut-être que je n'ai pas rencontré les gens qu'il fallait.
"Parfois, quand la nuit est favorable et que le temps est propice, une procession de quarante cavaliers apparaît sur la crête de la montagne. Ce sont des Walis qui se hâtent vers un endroit mystérieux. On les appelle "Les Hommes de Temoulga" (رجال تمولقة).".
Ainsi, selon cette légende, Tmoulga (de la racine mlg ou mlq qui donne multaqa en arabe et tamulga en berbère) serait le lieu de rencontre de ces quarante hommes saints.
Si le Berbère a certainement été parlé un jour à Temoulga, comme partout ailleurs dans le Maghreb avant l'arrivée des tribus nomades du Nejd et de leurs alliés, il n'en reste absolument aucun souvenir dans la mémoire de ses habitants.
Je n'ai noté que quelques termes courants comme partout ailleurs tels que taguida, twiza, talefsa, tareghla, targhuda, tata, timeriwet, fekroun, ghoufala, gourbi, guelmam, yehder, yedder (il vit), iTTus (se baisser, en réalité dormir), tergui, yesni (connaître) ainsi que d'autres, d'origine indéfinissable liés au langage enfantin, à la faune et à la flore...
Le seul autre indice que j'ai remarqué au cours de ma vie est une chanson oubliée qu'une vieille tante de mon père a fredonné en Arabe en ma présence.
Elle concernait Boughandja, l'homme à la cuillère, que les Berbères célébraient pour obtenir de la pluie (aghendja, ghendja ou ghendjaya étant la cuillère). Je n'ai fait le rapprochement que plus tard lorsque j'ai lu des écrits concernant cette coutume.
Mais cela ne nous aide pas beaucoup car il s'avère que cette chanson populaire est connue également des Arabophones. Il a suffi que j'en parle autour de moi pour que les langues se délient. Par contre, aussi loin que puissent remonter mes souvenirs, aucune allusion à la geste des Bani Hilal n'a été faite en ma présence. Mais peut-être que je n'ai pas rencontré les gens qu'il fallait.
Tentatives historiques
Les Beni Rached et les Toudjine
Ils quittèrent leur territoire autour du Djebel Rached pour occuper les hauts plateaux. Certains historiens disent sous la pression des £amour, tribu des Beni Hilal.
Or, Ibn Khaldoun nous apprend que la tribu des £amour était plutôt faible. Je cite : "La famille des Amour est une de celles qni s’attachèrent à la tribu d’Athbedj. Les Amour forment deux branches, les Morra et les AbdAllah. Ils n’ont jamais exercé de commandement dans la tribu de Hilal, et tant par leur petit nombre que par le défaut d’union entre leurs chefs, ils n’ont pu se livrer aux habitudes de la vie nomade. Ils demeurent, les uns dans le plat pays, et les autres dans les montagnes. Leurs cavaliers sont peu nombreux. Le territoire qu’ils occupent s’étend depuis l’Auras, du côté de l’orient, jusqu’au Mont-Rached et au Mont-Keçal, du côté de l’occident. Ils se tiennent ainsi dans le Désert et dans le Hodna, car leur faiblesse numérique les empêche de monter dans le Tell d’où ils seraient certainement repoussés par les troupes préposées à la garde des hauts plateaux. Aussi, ne les rencontre-t-on que dans les endroits stériles et aux environs du Désert".
Ainsi, les £amour n'auraient jamais pu repousser les Bani Badine. Ceux-ci se sont déplacés pour soutenir les Almohades, délaissant leur territoire qui a été occupé par les £amour après leur départ et qui lui ont ainsi donné leur nom.
Les Benu Badine se déplacèrent vers les contrées du Tell et occupèrent le territoire qui va de Queçal jusqu'aux campements des Beni Ourenid qui occupaient la partie Saharienne du territoire méridional de Tlemcen.
Chose significative, une montagne au sud de Tlemcen porte le nom de Djebel Ouargla.
Les Beni Toudjine ont joué un rôle de premier plan dans la région qui nous intéresse. Ils ont occupé l’Ouarsenis, Médéa et la région de Tiaret dont Frenda.
A proximité de la ville actuelle de Beni Rached (Chlef), il y a un douar qui porte le nom de Touadjine, terme qui semble être le pluriel de Toudjine et qui confirme l'hypothèse précédente.
Les Hachem des Toudjine, étaient composés de trois fractions : Les Tigherin (Ouarsenis), les Ouled Aziz ben Yaacoub (région de Médéa), les Beni Mengouche (Commune frontalière de Marsa Ben M'hidi, au nord ouest de Tlemcen, au bord de la mer).
Banu Hilal
Ibn Khaldoun : "Les Beni-Malek, descendants de Malek Ibn Zoghba, formèrent aussi trois grandes familles ; celle de Soueid Ibn Ammar Ibn Malek, celle d’Attaf lbn Roumi lbn El Hareth Ibn Malek, et celle des Dïalem, dont l’aïeul, Dilem, était fils de Haeen Ibn Ibrahîm Ibn Roumi.
Les Soueid avaient été confédérés des Beni Badîn avant que ceux-ci eussent fondé des dynasties, et comme ils s’étaient attachés plus particulièrement aux Beni-Abd-el-Ouad, ils recevaient d’eux certaines gratifications payables par les villes de Cîrat, El Batha et Houara.
Quand les Beni Badîn s’emparèrent des plateaux et villes du Maghreb central, les Beni Toudjîn en obtinrent pour leur part cette portion du bord méridional du Tell qui s’étend depuis Calâ Saîda, du côté de l’occident, jusqu’à Médéa, du côté de l’orient. Ils possédèrent ainsi la Galât Ibn Selama, Mindas, le Ouancherîch, Ouzîna et les pays intermédiaires ; de sorte qu’ils se trouvèrent voisins des Beni-Malek, tant dans le Désert que dans le Tell".
Ibn Khaldoun : "A côté des Dïalem, sur le Tell, on trouve une branche des Hareth appelée Beni Gharîb Ibn Hareth. Elle y est établie à demeure fixe et se trouve obligée à payer l’impôt au sultan et à lui fournir un contingent de troupes. Son occupation est d’élever des moutons et des bœufs. Le droit de lui commander appartient à la famille Mezrouâ Ibn Khalîfa Ibn Khalouf Ibn Youçof Ibn Berka Ibn Monahef Ibn Mektoub Ibn Maniâ Ibn Moghîth Ibn Mohammed Ibn El Hareth.
Ce Mohammed portait le surnom d’el Gharîb (l’étranger), et c’est de lui qu’ils tirent leur nom. Le commandement en second est exercé chez eux par les Aulad Youçof. Toutes leurs familles s’appellent d’une manière collective les Aulad bou Maniâ, et toutes leurs branches confédérées reconnaissent pour chefs les Bou-Kamel".
- Souaïd (Souidi) : Plaines au Sud de Miliana; Sirat (Mostaganem).
Ressemblances entre ce que dit Ibn Khaldoun et la situation actuelle :
1- Douar Hemaïssia (Ouled Kosseïr);
2- Quant aux Ouled Ayed... célèbre tribu arabe du haut cours de l'Oued Fodda... (Voir plus haut la citation du Professeur Djilali Sari, à propos des tribus de l'Ouarsenis).
- Habra, fraction des Souaïd : Batha (plaine autour de Matmar (Oued Mina) Relizane.
Ibn Khaldoun : "Aux environs d’El-Bétha se trouve une autre branche des Soueid appelée les Habra et que l’on regarde comme descendue de Modjaher Ibn Soueid, bien qu’ils se disent eux-mêmes appartenir à la famille d’El Miqdad Ibn El Asoued, laquelle faisait partie de la tribu de Behra, branche de celle de Qodâa. Il y en a aussi parmi eux qui veulent rattacher leur tribu à celle de Todjîb, branche de la tribu himyerite de Kinda. Dieu seul sait la vérité à cet égard".
- Soubaïh (Sobha), Chlef. (voir plus bas).
La tribu des Sbeah est issue de Malek ibn Zoghba. Elle s'est établie à l'Ouest de la ville de Chlef, à Sobha, Aïn Merane, Boukadir...
- Hareth dont les Attafs dans la vallée du Chelif (autour de Temoulga) et les Deylem (Dilmi) au sud de l’Ouarsenis (Wazina ou Ozina ou Tissemsilt). Akerma (Akermi), fraction des Dyalem (Dilmi) dans les plaines du confluent Oued Mina - Chelif.
Ibn Khaldoun : "La tribu de Hareth lbn Malek fournit deux branches, les Attaf et les Dïalem. Les premiers occupent une partie du territoire située au midi de Milîana, et les familles d’entr’eux qui s’appliquent à la vie nomade reconnaissent pour chefs les fils de Zîan Ibn Yacoub Ibn Mouça.
Parmi eux se trouve une fraction de la tribu de Nizar, branche de celle d’Athbedj. Le sultan leur a concédé les impôts du Djebel Derrag et du territoire qui s’étend depuis cette montagne jusqu’au Chélif. Le Ouancherîch sépare leur pays de celui qu’occupent les Soueid.
Les Dïalem habitent au midi du Ouancherîch, et ils possèdent le pays d’Ouzîna (Tissemsilt), situé aussi au midi de cette montagne.
Les Dïalem forment plusieurs subdivisions, telles que les Beni bou Zîad Ibn Ibrahîm Ibn Roumi, les Dehaqna descendants de Dihqan Ibn Hassen Ibn Ibrahîm, et les Beni Noal, autres descendants de Hassen. Toutes ces familles sont sœurs de celle de Dîlem Ibn Hassen. On y compte de plus les Beni Akerma Ibn Mezrouâ Ibn Saleh, famille que l’on appelle aussi les Akarema (Akermi).
Dans les combats livrés par les Beni Malek aux Beni Amer, les Attaf et les Dïalem étaient toujours moins nombreux que les Soueid et les alliés de ceux-ci ; et cela, parce que l’esprit de corps n’était plus si fort chez eux que chez les autres descendants de Malek. Les Soueid avaient bien la supériorité du nombre, mais les Dïalem avaient plus de courage et s’aventuraient plus au loin dans le Désert".
Malheureusement, Ibn Khaldoun n'a cité aucune fraction de la tribu Attaf, ce qui exclut toute possibilité de comparaison avec les douars actuels.
£attaf
Il y a actuellement Cheikh Ben Yahia et Aïn Ben Yahia au Nord-Est d'El Attaf.
Mais intéressons-nous d’abord à la tribu d’El Attaf telle qu'elle était formée, en 1842.
Pour ce faire, citons les localités qui entourent actuellement le Djebel Temoulga, en commençant par El Attaf et en contournant la montagne avant de revenir au point de départ.
Par ailleurs, un douar portant le nom de Sidi Ameur se trouve à Ouled Abbes. Il serait originaire de Mazouna.
El-Atatfa: Fraction de la tribu des Beni-Ouazan. (Chlef).
Mode de vie des populations
Ouled Sidi Aïssa
Si je cite parfois les noms des fractions, c'est pour pouvoir les retrouver par la suite. En effet, quand des tribus changent de nom, leurs fractions peuvent garder les leurs. Ce qui peut aider à les identifier.
El Hadjadj
Ouled Kosseir
Ainsi, la tribu des Ouled Kosseïr aurait été composée de 09 fractions et de 46 douars dont :
Lors de la comparaison des listes des douars des Ouled Kosseïr, de Oum Drou£, des Medjadjas et des Ouled Fares, on constate que certains douars sont communs. La liste des fractions des tribus d'origine ne se trouvant pas dans la documentation que j'ai consultée, je ne peux pour l'instant lever cette ambiguité, à moins de me rendre sur place pour consulter des gens capables de me renseigner sur ce sujet.
D'autres informations sur les Ouled Kosseïr :
L'avocat L. Boyer-Bance, dans sa thèse de doctorat sur "La propriété indigène dans l'Arrondissement d'Orléansville", imprimée à Orleansville en 1902, mentionne à plusieurs reprise les Ouled Kosseïr :
"Le melk individuel rencontrait d'autres notables applications, en dehors de cette partie du Dahra, sur les terres qui, un peu partout, mais surtout dans la vallée du Chéliff, appartenaient au beylick Turc. Le beylick tirait parti de ses domaines en les louant. Une tribu entière, la tribu des Ouled Kosséir était ainsi tenancière du beylick sur un territoire qui lui appartenait autrefois en pleine propriété, mais que les Turcs avaient confisqué sous des prétextes politiques.
La daïra de Ouled Fares est composée de :
Mais écoutons Ibn Khaldoun :
"La famille des £amour est une de celles qni s’attachèrent à la tribu d’Athbedj. Autant que je puis le savoir, elle tire son origine de £Amr Ibn Abd Menaf lbn Hilal, et elle a pour sœur la famille de Qorra Ibn Abd Menaf.
Les £amour forment deux branches, les Morra et les Abd Allah. Ils n’ont jamais exercé de commandement dans la tribu de Hilal, et tant par leur petit nombre que par le défaut d’union entre leurs chefs, ils n’ont pu se livrer aux habitudes de la vie nomade. Ils demeurent, les uns dans le plat pays, et les autres dans les montagnes. Leurs cavaliers sont peu nombreux.
Abd-Allah eut deux fils, Mohammed et Madi, dont chacun devint père d’une tribu. Mohammed eut aussi deux fils, Einan et Azîz, également pères de tribu ; il en fut de même de Chokr et Farès, fils d’Einan. Les Aulad Farès, les Aulad Azîz et les Aulad Madi, habitent le flanc du Mont Auras qui regarde Biskra, métropole du Zab, et ils occupent aussi toute la région qui s’étend de là vers l’occident, jusqu’au territoire habité par les Ghomra (Région actuelle des Ouled Naïel).
Leurs fractions sont :
Zmoul
Dans la Wilaya de Chlef :
- Cité CAPER, Oued-Fodda,
Il est évident que ces cités, créées au temps de la colonisation, ne sont plus des coopératives depuis belle lurette. Elles ont peut-être gardé l'appelation CAPER mais d'autres familles sont venues des environs s'ajouter à celles des agriculteurs qui peuplaient autrefois ces petits villages.
Au cours de la consulation des cartes géographiques de la région, on s'aperçoit d'abord que toutes les fractions ne sont pas mentionnées et que d'autres occupent plusieurs localités. En effet, il y a des Ouled £attou au Sud des Attafs, des £tatou au sud d'Oued Fodda et d'autres aux environs de Harchoune, des Ouled Benarbia au nord et au sud d'Oued Fodda ainsi qu'à Ouled Fares, des Hadjadj dans la commune de Tiberkanine et au Sud de Sendjas, des Bsakra près de Chlef et dans l'Ouarsenis, des Chekalil près d'Al Abadia, d'El Karimia et au nord de la ville de Chlef, à proximité de l'Aéroport, des Harrar dans la vallée du Chelif et dans le Sersou, des Ouled Sidi Yahia dans la région d'El Abadia et dans l'Ouarsenis...
Mais tous forment une population où l’origine n’entre pas en ligne de considération. Ce n’est ni un paramètre prépondérant ni un facteur d’appréciation.
Cette recherche sera enrichie au fur et à mesure de la découverte de nouvelles informations.
Références
Ibn Khaldoun : Histoire (Traduction de De Slane).
Revue Africaine.
http://revueafricaine.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/1878_128_004.pdf
https://cheliff.org/portail/q=book/print/365
http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/ark:/61561/lz944bw3ya
http://fronac.unblog.fr/2008/10/12/histoire-de-chlef.
http://fronac.unblog.fr/2008/10/12/ouled-kosseir/Mes recherches sur les Banu Hilal.
Cité CAPER : https://www.monde-diplomatique.fr/1961/04/A/24214
Le Monde Diplomatique avril 1961 Page 9
https://cheliff.org/portail/?q=node/290
https://fenetre-sur-la-culture-a-chlef.blog4ever.com/les-ouled-sidi-yedder-des
medjadjas-chlef
https://www.vitaminedz.com/fr/Algerie/Hachem/16334/1.html
https://www.vitaminedz.com/beni-rached/Articles_16840_382525_2_1.html
La Plaine Du Chélif En Textes, Mémoire Et Didactique : 1840 - 2006.
http://hdl.handle.net/123456789/1020.
http://sidielhadjaissa.over-blog.com/article-les-commandements-des-larbaa-de-la-tribu
a-la-commune-par-bachir-rouighi-63929605.html
http://kall.e-monsite.com/http-kall-e-monsite-com/tablat-dans-l-histoire-de-l-algerie/l
arch-des-beni-sliman.html
http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=320464
https://babzman.com/msila-la-terre-envahie-par-bien-des-civilisations/
http://rouighibachir.over-blog.com/2016/03/les-larbaa-les-pasteurs-nomades-de-la-region-de-laghouat.html
Mais que dit l'histoire sur les populations de la région qui nous intéresse tout particulièrement ici ?
Maghraoua
Avant l'arrivée des tribus arabes hilaliennes, les habitants de cette contrée étaient principalement des tribus issues de la confédération des Maghraoua, puissante branche zénète qui vivait sous la tente et parcourait les steppes qui s'étendent au sud de l'Atlas saharien.
Beaucoup plus tard, les Benu Wassin et les Banu Badin sortiront des flancs de l'antique Maghraoua pour jouer le rôle glorieux qui leur a été attribué par l'histoire.
Beaucoup plus tard, les Benu Wassin et les Banu Badin sortiront des flancs de l'antique Maghraoua pour jouer le rôle glorieux qui leur a été attribué par l'histoire.
On devrait également y adjoindre des fractions Sanhadja si l'on en juge par le terme de "Ziri" (inscrit parfois sur les panneaux routiers ou sur les cartes de navigation) qui semble être une vague réminiscence des Dynasties Zirides (972 et 1014). Il devait y avoir également un certain nombre de petites tribus d'origines diverses qui orbitaient autour de ces pivots notoires.
A titre d'exemple, dans les montagnes au sud de Cherchell, il existe une tribu du nom de Beni Menad qui semble avoir éclaté récemment car les gens de la région ne semblent plus la connaître, du moins ceux que j'ai consultés.
A titre d'exemple, dans les montagnes au sud de Cherchell, il existe une tribu du nom de Beni Menad qui semble avoir éclaté récemment car les gens de la région ne semblent plus la connaître, du moins ceux que j'ai consultés.
Elle est située entre trois autres tribus berbères, les Chenoua, les Beni Menacer et les Soumata (fraction des Nefzaoua). L'histoire nous rapporte qu'une tribu appelée "Beni Menad" a fondé la dynastie sanhadja des Zirides.
Il convient par ailleurs de rappeler que la dynastie almoravide (El Mourabitune 1042-1147) est également d'origine Sanhadja. Les Sanhadja, peuple nomade à l'origine, sont venus des confins du Sahara. Répartis en 70 tribus dont Massoufa, Beni Tachfin, Madassa, Djedala, Beni Menad, Beni Mohamed, et Amlou. Ce sont les rares noms dont l'histoire a gardé le souvenir. On y inclus parfois la tribu de Lemtouna.
Mais les choses ne sont jamais aussi simples en histoire. Remarquons en passant la similitude des noms : Senhadja - Zenaga - Zenata.
Il faut savoir que les Zénètes formaient une nation innombrable dont les tribus nomadisaient de Barqa en Libye aux frontières occidentales les plus reculées du Maghreb. Parmi les peuples qui parlent des dialectes zénètes, je cite les Chaouias des Aurès, les Beni Mossab (Beni Mzab), les Ouargli, les habitants des oasis de Touggourt et les populations du Touat. Il convient de leur ajouter, sans vouloir être exhaustif, les berbérophones de l'Ouarsenis, du Dahra et de Msirda.
Il convient par ailleurs de rappeler que la dynastie almoravide (El Mourabitune 1042-1147) est également d'origine Sanhadja. Les Sanhadja, peuple nomade à l'origine, sont venus des confins du Sahara. Répartis en 70 tribus dont Massoufa, Beni Tachfin, Madassa, Djedala, Beni Menad, Beni Mohamed, et Amlou. Ce sont les rares noms dont l'histoire a gardé le souvenir. On y inclus parfois la tribu de Lemtouna.
Mais les choses ne sont jamais aussi simples en histoire. Remarquons en passant la similitude des noms : Senhadja - Zenaga - Zenata.
Il faut savoir que les Zénètes formaient une nation innombrable dont les tribus nomadisaient de Barqa en Libye aux frontières occidentales les plus reculées du Maghreb. Parmi les peuples qui parlent des dialectes zénètes, je cite les Chaouias des Aurès, les Beni Mossab (Beni Mzab), les Ouargli, les habitants des oasis de Touggourt et les populations du Touat. Il convient de leur ajouter, sans vouloir être exhaustif, les berbérophones de l'Ouarsenis, du Dahra et de Msirda.
Ainsi, Maghraoua a occupé la vallée du Chelif, l'Ouarsenis et le Dahra. C'est certainement la raison pour laquelle les Berbérophones de cette région parlent des dialectes proches du Chaoui, ce dernier étant également un dialecte de la Z'natia.
Les tribus Zénètes qui nous intéressent ici sont les suivantes :
Maghraoua : c'était une tribu aux fractions innombrables. Celles dont les noms sont demeurés inchangés jusqu’à nos jours sont Laghouat, Righa (Touggourt, Sétif, Miliana, Medea) et Sendjas, au sud de la ville actuelle de Chlef.
Righa vient de la racine berbère "rgh" qui signifie chaud, chauffer. (A rapprocher également de Messerghine). Les populations arabophones utilisent le terme "tergui" pour signifier "elle cuit du pain dans le four traditionnel". C'est exactement le même verbe, le "gh" se transformant en "q" en Berbère dans la forme intensive ou d'habitude.
Beni Ifren : ils occupaient un vaste territoire qui allait de Tlemcen au Djebel des Beni Rached (Djebel £amour actuellement). Il s'étendait au sud jusqu’à la ville de Tiaret.
Encore un mot sur Maghraoua. (Ce terme semble provenir de la racine "mqr" dont le sens général est "grand, ancien").
Il y a un petit village qui s'appelle Maghraoua, accroché au versant de la montagne, à quelques kilomètres de Tablat. Je l'ai traversé un jour sans m'y arrêter. Je connaissais le nom de cette vieille tribu zénète. J'ai été agréablement surpris de lire sur un panneau routier ce nom qui n'existait plus que dans les vieux livres d'histoire. Il faisait beau. Le soleil réchauffait la terre encore mouillée par les pluies de la veille. Sur le bord de la route qui descend du village, j'ai aperçu deux petites filles aux cheveux blonds qui se rendaient à l'école. Je me suis dit : il y a longtemps, très longtemps, les Maghraoua étaient les maîtres de toutes ces contrées. Aujourd'hui, seul ce petit hameau fragile, collé à la montagne, en garde le souvenir. Sans savoir, peut-être, quel peuple glorieux lui a laissé son nom.
Les Beni Rached et les Toudjine
Parmi les tribus les plus connues, les plus puissantes et les plus citées, Il y avait les Toudjines et les Beni Rached.
Laissons Ibn Khaldoun nous raconter leur histoire :
"La portion des Zenata appelée les Beni-Badîn et qui se composa des Beni Abd El Ouad (ou Ouahed), des Toudjîn, des Mozab, des Beni Zerdal et des Beni-Rached se montra partisan dévoué des Almohades (XIIe, XIIIe siècles), dès le commencement de leur puissance. Les Beni Badîn s’étaient beaucoup plus rapprochés de cette dynastie que leurs rivaux, les Beni-Merîn : dans le Maghreb central ils possédaient une plus grande étendue des plateaux et du littoral qu’aucune autre section des Zenata, et, dans leurs courses d’été, ils y pénétraient plus avant qu’il n’aurait été permis à aucune autre tribu nomade de le faire ; bien plus, ils formaient une partie de l’armée almohade et du corps de troupes chargé de protéger les frontières de cet empire. A l’époque dont nous parlons, ils étaient sous les ordres du prince du sang, gouverneur de Tlemcen.
Ce fut chez ce peuple que les Zoghba (Tribu arabe des Bani Hilal qui avait soutenu les Almohades) allèrent s’établir. Cette tribu passa alors dans le Mozab et le Djebel-Rached (Aujourd'hui Djebel £amour, du nom de la tribu arabe des Bani Hilal qui l'a occupé par la suite), localités situées au sud du Maghreb central. Ils formèrent alors une confédération avec les Beni-Badîn. Les deux peuples s’obligèrent par serment, à vivre en bons voisins et à se prêter mutuellement secours pour la défense de leur territoire, qui était toujours exposé aux attaques de leurs ennemis. Leur alliance s’étant ainsi opérée par un contrat formel et par l’influence du voisinage, les Zoghba s’établirent dans le Désert, et les Beni-Badîn sur les plateaux et dans les plaines du Maghreb".
"La portion des Zenata appelée les Beni-Badîn et qui se composa des Beni Abd El Ouad (ou Ouahed), des Toudjîn, des Mozab, des Beni Zerdal et des Beni-Rached se montra partisan dévoué des Almohades (XIIe, XIIIe siècles), dès le commencement de leur puissance. Les Beni Badîn s’étaient beaucoup plus rapprochés de cette dynastie que leurs rivaux, les Beni-Merîn : dans le Maghreb central ils possédaient une plus grande étendue des plateaux et du littoral qu’aucune autre section des Zenata, et, dans leurs courses d’été, ils y pénétraient plus avant qu’il n’aurait été permis à aucune autre tribu nomade de le faire ; bien plus, ils formaient une partie de l’armée almohade et du corps de troupes chargé de protéger les frontières de cet empire. A l’époque dont nous parlons, ils étaient sous les ordres du prince du sang, gouverneur de Tlemcen.
Ce fut chez ce peuple que les Zoghba (Tribu arabe des Bani Hilal qui avait soutenu les Almohades) allèrent s’établir. Cette tribu passa alors dans le Mozab et le Djebel-Rached (Aujourd'hui Djebel £amour, du nom de la tribu arabe des Bani Hilal qui l'a occupé par la suite), localités situées au sud du Maghreb central. Ils formèrent alors une confédération avec les Beni-Badîn. Les deux peuples s’obligèrent par serment, à vivre en bons voisins et à se prêter mutuellement secours pour la défense de leur territoire, qui était toujours exposé aux attaques de leurs ennemis. Leur alliance s’étant ainsi opérée par un contrat formel et par l’influence du voisinage, les Zoghba s’établirent dans le Désert, et les Beni-Badîn sur les plateaux et dans les plaines du Maghreb".
Beni Badine formaient deux groupes : Badine et Rached. Badine eut quatre fils: Abd-el-Ouahad (dynastie des Beni Ziane, Tlemcen), Toudjine (Dynastie des Abd-el-Kouï, Taqdemt, Tiaret) Berzal et Mossab.
Rached fut le fondateur de la confédération des Hachem qui se composait des Béni Yelouma, Beni Ouamanou et Beni Ouacine.
Or, Ibn Khaldoun nous apprend que la tribu des £amour était plutôt faible. Je cite : "La famille des Amour est une de celles qni s’attachèrent à la tribu d’Athbedj. Les Amour forment deux branches, les Morra et les AbdAllah. Ils n’ont jamais exercé de commandement dans la tribu de Hilal, et tant par leur petit nombre que par le défaut d’union entre leurs chefs, ils n’ont pu se livrer aux habitudes de la vie nomade. Ils demeurent, les uns dans le plat pays, et les autres dans les montagnes. Leurs cavaliers sont peu nombreux. Le territoire qu’ils occupent s’étend depuis l’Auras, du côté de l’orient, jusqu’au Mont-Rached et au Mont-Keçal, du côté de l’occident. Ils se tiennent ainsi dans le Désert et dans le Hodna, car leur faiblesse numérique les empêche de monter dans le Tell d’où ils seraient certainement repoussés par les troupes préposées à la garde des hauts plateaux. Aussi, ne les rencontre-t-on que dans les endroits stériles et aux environs du Désert".
Ainsi, les £amour n'auraient jamais pu repousser les Bani Badine. Ceux-ci se sont déplacés pour soutenir les Almohades, délaissant leur territoire qui a été occupé par les £amour après leur départ et qui lui ont ainsi donné leur nom.
Les Benu Badine se déplacèrent vers les contrées du Tell et occupèrent le territoire qui va de Queçal jusqu'aux campements des Beni Ourenid qui occupaient la partie Saharienne du territoire méridional de Tlemcen.
Chose significative, une montagne au sud de Tlemcen porte le nom de Djebel Ouargla.
A la chute du royaume Almohade, les Hachem, après s'être établis dans la région du Gheris soutinrent le royaume des Beni Ziane (1236-1534, Tlemcen). Avec les Beni Ameur (Tribu des Zoghba), ils formèrent le makhzen d'élite de cette dynastie jusqu'à la domination turque (vers 1530).
Les Beni Toudjine ont joué un rôle de premier plan dans la région qui nous intéresse. Ils ont occupé l’Ouarsenis, Médéa et la région de Tiaret dont Frenda.
Ibn Khaldoun a cité les Beni-Tighrerine et les Oulad Aziz, fractions des Toudjine, comme étant connues sous le nom de Hachem. Amran, l'un de leurs chefs, serait l'ancêtre de plusieurs tribus, telles que les Zellalla, les Oulad Rahou, les Oulad Zineb.
Mais la tribu des Hachem appartient aux Beni Rached. Il se peut qu'une de leurs fractions se soit mêlée aux Toudjine. Mais comme les deux tribus occupaient le même territoire et ont migré durant la même période, une confusion serait plus que probable dans de pareilles circonstances.
On peut également supposer que les Toudjine et les Beni Rached ne formaient qu'un seul groupe à l'origine avant de se scinder en deux pour occuper le territoire conquis. La fraction des Hachem se serait alors divisée pour conserver le commandement des deux tribus.
A proximité de la ville actuelle de Beni Rached (Chlef), il y a un douar qui porte le nom de Touadjine, terme qui semble être le pluriel de Toudjine et qui confirme l'hypothèse précédente.
Les Hachem des Toudjine, étaient composés de trois fractions : Les Tigherin (Ouarsenis), les Ouled Aziz ben Yaacoub (région de Médéa), les Beni Mengouche (Commune frontalière de Marsa Ben M'hidi, au nord ouest de Tlemcen, au bord de la mer).
Les Beni Idlelten (Toudjine) ont occupé la région de Mendès au Sud de Relizane et se sont installés à Taoughazout (Frenda).
Les Beni Irnaten (Toudjine) se sont établis au sud de l'Ouarsenis.
Les Beni Rached, quant à eux, se sont déplacés vers les monts des Beni Chougrane (Mascara).
Mais la puissante tribu des Beni Rached a complètement disparu. Elle a dû perdre sa cohésion au cours du temps suite aux vicissitudes historiques et au mouvement maraboutique.
On peut supposer que des fractions de cette tribu se sont établies au voisinage de leurs cousins, les antiques Maghraouas qui les avaient précédés lors d'une lointaine migration.
En effet, de nombreuses localités portent également ce nom. A titre d'exemple, je cite :
- Kalaa des Beni Rached, au sud de Relizane.
- Beni Rached, ville au nord d'Oued-Fodda.
- Beni Rached (Gouraya, Tipaza).
- Beni Rached (Birbouche, Djendel).
- Bou Rached (Aïn Defla).
- Bou Rached (Aïn El Hadjar, Saïda).
- Bou Rached (KhalfAllah, Saïda).
- Ouled Rached (Rahouia, Tiaret).
- Ouled Rached (Zemmoura, Relizane).
- Ouled Rached (Dira, Bouira).
- Ouled Rached (Bouira).
- Ouled Rached (Bordj Bou Arreridj).
- Sidi Rached (Tipaza).
Ceci pour donner un aperçu de la notoriété de ce nom. Y-a-t-il un lien entre ces différentes localités et la tribu disparue ?
Selon certaines sources, la tribu des Beni Rached aurait tout simplement changé de nom, pour prendre celui de Hachem, probablement sous l'effet du maraboutisme ou suite à la domination de cette fraction sur l'ensemble de la tribu. Les fractions qui ont gardé le nom de Rached auraient quitté la tribu avant son changement d'appellation.
La tribu des Hachem occupe principalement la région autour de Mascara.
Les Hachem ne firent leur soumission aux Turcs qu'après avoir obtenu la concession de nombreux terrains tels que ceux du Sig et ceux de Habra. L'attitude des Hachem prétant à équivoque, les Turcs occupèrent la Kalaa des Beni Rached (Au sud de Relizane).
Les Hachem ne firent leur soumission aux Turcs qu'après avoir obtenu la concession de nombreux terrains tels que ceux du Sig et ceux de Habra. L'attitude des Hachem prétant à équivoque, les Turcs occupèrent la Kalaa des Beni Rached (Au sud de Relizane).
Mais la tribu ne tarda pas à se fractionner. Quatre groupes quittèrent les lieux. Les Beni Ouacine se fixèrent à Neggad, près de Lalla Maghnia. Les Beni Yelouma rallièrent Mendas où demeuraient les Flittas des Souaïd. Les Hachem s'établirent dans le territoire de la Médjana (Bordj Bou Arreridj) en tant que tribu Makhzen d'El Mokrani. La quatrième, Aïn Soltane, s'est fixée près de Miliana.
Et, en effet, je trouve :
- El Hachem. Mascara.
Fractions: El Hachem, Amaria, Kellalcha, Khedairia, Khenaïthia, Mezaidia, Ouled Belkacem, Ouled Belmokhtar, Ouled Benamar, Ouled Benmoussa, Ouled Brahim, Ouled Chaoui, Ouled Chenouf, Ouled Djelloul, Ouled Kaddour, Ouled Mazoug, Ouled M'hamed, Ouled Saci, Ouled Sidi Safi, Remaïlia.
Il y a une localité près des Mouafqia de Chlef qui porte le nom de Remaïlia. Il y a également des Ouled Sidi Ben Chaoui à proximité de Yarmoul.
- Hachem-Darough, tribu. Mostaganem.
- Douar Hachem Narou. Mostaganem.
- Beni Hachem. Kalaa des Beni Rached. Relizane.
- Selon certaines sources coloniales, il y aurait également une fraction des Hachem à Chlef, mêlés aux Ouled Qosseïr. Ce seraient les Ouled Khadra (des Khedairia ?).
- Hachem. Sidi Lantri. Tissemsilt.
- Hachem. Aïn-Sultan. Aïn Defla.
- El Hachem. Oued Djer.
- El Hachem, Tablat.
- Hachem, Bordj-bou-Arréridj. Originaire de Mascara, cette tribu rallia le royaume des Beni-Abbès et constitua le makhzen indéfectible des Mokrani. Les fractions de cette tribu sont : Aïn Sultan, Medjana, Sedrata, Bou Arréridj, Sidi-Embarek, Sennada, El-Anasser, Guemmour, Tassera, Ain Tagrout, Djaia et Guisali.
Remarquez le nom de Aïn Soltane, cité deux fois. Il existe d’autres localités qui portent ce nom en Algérie. Je ne crois pas que ce soit un effet du hasard. Il s'agit de :
Aïn Soltane : Mascara (Ghriss).
Aïn Soltane : Saïda.
Aïn Soltane : Chlef (Tadjna).
Aïn Soltane : Sétif (Djemila).
Aïn Soltane : Souk-Ahras.
Les Communes des monts des Beni Chougrane sont: Mascara, Chorfa, El Guettana, Aïn Fares, Bou Hanifia, Hacine, El Keurt, El Gaada, Mamounia, Khalouia, El Bordj, Sehailia, Sidi Abdeldjebar, Oued El Abtal, El Menaouer, Ferraguig et Sedjerara.
Banu Hilal
Les Fatimides (909-1171), après avoir quitté le Maghreb (969), s'installèrent en Egypte. A leur départ, ils chargèrent les Zirides de la gouvernance du Maghreb en leur nom. Leur armée était constituée de la tribu des Kutama dont le territoire s'étendait, dit-on, des montagnes orientales de la Kabylie jusqu'à Bône. Leur général était Djawhar, le sicilien. Ils fondèrent le Caire et bâtirent El Azhar.
تقولُ بنو العباس هلْ فتحتْ مصرُ
فقلْ لبني العباس قدْ قضيَّ الأمرُ
وقد جاوَزَ الاسكندريّة َ جوهَرٌ
تُطالعُه البُشرى َ ويقْدُمُه النَّصْر
وقدْ أوفدتْ مصرٌ إليهِ وفودها
وزِيدَ إلى المعقود من جِسرِها جسر
فما جاءَ هذا اليومُ إلاّ وقد غدتْ
وأيديكمُ منها ومن غيرها صفر
فلا ثكثروا ذكرَ الزَّمانِ الذي خلا
فذلكَ عصرٌ قدْ تقضّى وذا عصر
Ces vers proviennent d'une qasida du poète andalou Ibn Hani (934 à Séville - 973 en Tunisie). Il chante les exploits de l'armée fatimide. Il s'adresse aux Abbassides qui s'interrogent si l'Egypte a été conquise. Il leur répond que l'affaire est close : Djawhar a dépassé l'Alexandrie, accueilli par les bonnes nouvelles, précédé par la victoire. L'Egypte lui a envoyé ses délégués et un autre pont a été ajouté à celui déjà contracté. Le jour est venu où, tôt le matin, vos mains se sont trouvées vides de ce pays ainsi que d'autres contrées. Alors, ne parlez plus autant du temps passé car ce temps est révolu et le temps présent est autre.
Le gouverneur laissé derrière eux par les Fatimides pour gérer l'Ifriqiya en leur nom, se retourna contre eux et reconnût le califat abbasside.
Les Fatimides avaient trouvé dans les tribus nomades des Beni Hilal, des Sulaym et de leurs alliés d'Arabie, de redoutables ennemis qu'il leur a été difficile de réduire. Ils sont finalement arrivés à en déplacer la plupart au Sa£id Egyptien mais ces tribus turbulentes leur donnaient encore du fil à retordre.
La nouvelle de la volte-face du gouverneur de Mahdia leur suggéra l'idée de se débarrasser de ces hôtes indésirables et de punir ce dissident. Frapper deux oiseaux d'une seule pierre, disaient-ils.
Les Fatimides écrivirent alors au gouvernement du Maghreb une lettre, ainsi conçue :
Nous vous envoyons
Les Banu Hilal et leurs alliés furent autorisés à traverser le Nil et à s'établir au Maghreb.
Combien étaient-ils ? Certaines sources disent un million, d'autres cinq cent mille, d'autres encore deux cent mille.
Nous vous envoyons
Des coursiers rapides
Et des hommes intrépides
Pour accomplir telle chose
Que le destin décide.
Les Banu Hilal et leurs alliés furent autorisés à traverser le Nil et à s'établir au Maghreb.
Combien étaient-ils ? Certaines sources disent un million, d'autres cinq cent mille, d'autres encore deux cent mille.
En réalité, personne n'en sait rien. Certains tentent de réduire l'ampleur du phénomène tandis que d'autres, au contraire, cherchent à l'exagérer. Mais les opinions qui ne sont pas conformes à la réalité historique ne font qu'obstruer la voie qui mène vers la connaissance.
Seules les listes financières des Fatimides pourraient le dire avec certitude mais je ne sais pas si elles existent encore. Car le don d'un dinar par tête a encouragé la première vague à traverser le Nil. Les autres vagues, exhortées par la première à rallier la "verte" Tunisie durent payer pour traverser.
Une autre méthode, plus modeste et moins précise, serait d'évaluer l'impact de cette migration sur les populations maghrébines dans le domaine linguistique. L'ampleur de l'arabisation des campagnes qui a fait suite à l'arrivée de ces tribus peut servir, de manière approximative, à estimer leur nombre bien que la présence parmi elles de fractions Zénètes arabophones pourrait fausser les données.
Ce fut en l’an 443 (1051-2) que la taghriba (marche vers l'occident) des Bani Hilal et de leurs alliés a débuté. On dit que Mounès Ibn Yahya Es-Sinberi, émir des Riah, fut le premier à entrer en Ifriqia (Tunisie).
La marche vers l'occident est une saga historique connue que les descendants des Banu Hilal évoquent encore au cours de leurs veillées, le soir autour du feu... Ibn Khaldoun en parle abondamment dans son livre d'histoire, référence universelle lorsqu'il s'agit du Maghreb.
La marche vers l'occident est une saga historique connue que les descendants des Banu Hilal évoquent encore au cours de leurs veillées, le soir autour du feu... Ibn Khaldoun en parle abondamment dans son livre d'histoire, référence universelle lorsqu'il s'agit du Maghreb.
Les tribus Hilaliennes étaient au nombre de quatre : Athbadj, Riah, Zoghba, Qorra.
Les tribus alliées étaient composées de : Sulaym, Ma£qil (tribu yemenite) dont les Tha£aliba, Djouchem, El Kholt, des sous-fractions de Fizara, Achdja£ de Ghatafan, Salloul de Morra, £omra, Thawr, £adwan de Qaïs £aïlan, Taroud de Fahm ibn Qaïs £aïlan.
Les tribus qui se sont installées dans la vallée du Chelif appartiennent aux Beni Malek de Zoghba qui comprend également Banu £ameur et £urwa et leurs nombreuses fractions.
Beni Malek
Ibn Khaldoun : "Les Beni-Malek, descendants de Malek Ibn Zoghba, formèrent aussi trois grandes familles ; celle de Soueid Ibn Ammar Ibn Malek, celle d’Attaf lbn Roumi lbn El Hareth Ibn Malek, et celle des Dïalem, dont l’aïeul, Dilem, était fils de Haeen Ibn Ibrahîm Ibn Roumi.
Les Soueid avaient été confédérés des Beni Badîn avant que ceux-ci eussent fondé des dynasties, et comme ils s’étaient attachés plus particulièrement aux Beni-Abd-el-Ouad, ils recevaient d’eux certaines gratifications payables par les villes de Cîrat, El Batha et Houara.
Quand les Beni Badîn s’emparèrent des plateaux et villes du Maghreb central, les Beni Toudjîn en obtinrent pour leur part cette portion du bord méridional du Tell qui s’étend depuis Calâ Saîda, du côté de l’occident, jusqu’à Médéa, du côté de l’orient. Ils possédèrent ainsi la Galât Ibn Selama, Mindas, le Ouancherîch, Ouzîna et les pays intermédiaires ; de sorte qu’ils se trouvèrent voisins des Beni-Malek, tant dans le Désert que dans le Tell".
- Gharib (Sud Est de Djendel) ;
Ibn Khaldoun : "A côté des Dïalem, sur le Tell, on trouve une branche des Hareth appelée Beni Gharîb Ibn Hareth. Elle y est établie à demeure fixe et se trouve obligée à payer l’impôt au sultan et à lui fournir un contingent de troupes. Son occupation est d’élever des moutons et des bœufs. Le droit de lui commander appartient à la famille Mezrouâ Ibn Khalîfa Ibn Khalouf Ibn Youçof Ibn Berka Ibn Monahef Ibn Mektoub Ibn Maniâ Ibn Moghîth Ibn Mohammed Ibn El Hareth.
Ce Mohammed portait le surnom d’el Gharîb (l’étranger), et c’est de lui qu’ils tirent leur nom. Le commandement en second est exercé chez eux par les Aulad Youçof. Toutes leurs familles s’appellent d’une manière collective les Aulad bou Maniâ, et toutes leurs branches confédérées reconnaissent pour chefs les Bou-Kamel".
- Souaïd (Souidi) : Plaines au Sud de Miliana; Sirat (Mostaganem).
Ibn Khaldoun : "Quand les Béni Abd El Ouad obtinrent possession de Tlemcen et s’y établirent, ainsi que dans les pays voisins, les Soueid, d’entre toutes les tribus zoghbiennes, étaient leurs confédérés les plus dévoués.
Parmi les Soueid, on distingue plusieurs branches remarquables, telles que les Flîta, les Ghebaba, les Modjaher et les Djoutha, familles dont les aïeux étaient tous fils de Soueid. Les Hassasna (ou Hassan), branche des Ghebaba, descendent de Hassan Ibn Ghebaba. Les Ghofeir, les Chafâï et les Mâlef ont pour aïeul Selîma Ibn Modjaher ; les Bou-Kamel, les Bou Rahma et les Hamdan remontent à Mocadder lbn Modjaher.
La tribu d’Oroua Ibn Zoghba forme deux branches dont l’une se compose des descendants d’En Nadr Ibn Oroua et l’autre de ceux de Homeis Ibn Oroua. Les Homeis se partagent en trois grandes familles : les Obeid-Allah, les Feragh et les Yacdan. Les Beni-Naïl, branche des Feragh, se sont confédérés avec les Aulad Mihya, branche des £Amour établies dans le Djebel Rached.
Les Yecdan et les Obeid-Allah vivent en confédération avec les Soueid ; les accompagnant dans leurs courses nomades, et s’arrêtant avec eux aux mêmes stations. Le droit de leur commander appartient aux Aulad-Aaïd, de la tribu de Yecdan".
Ressemblances entre ce que dit Ibn Khaldoun et la situation actuelle :
1- Douar Hemaïssia (Ouled Kosseïr);
2- Quant aux Ouled Ayed... célèbre tribu arabe du haut cours de l'Oued Fodda... (Voir plus haut la citation du Professeur Djilali Sari, à propos des tribus de l'Ouarsenis).
- Habra, fraction des Souaïd : Batha (plaine autour de Matmar (Oued Mina) Relizane.
Ibn Khaldoun : "Aux environs d’El-Bétha se trouve une autre branche des Soueid appelée les Habra et que l’on regarde comme descendue de Modjaher Ibn Soueid, bien qu’ils se disent eux-mêmes appartenir à la famille d’El Miqdad Ibn El Asoued, laquelle faisait partie de la tribu de Behra, branche de celle de Qodâa. Il y en a aussi parmi eux qui veulent rattacher leur tribu à celle de Todjîb, branche de la tribu himyerite de Kinda. Dieu seul sait la vérité à cet égard".
- Soubaïh (Sobha), Chlef. (voir plus bas).
La tribu des Sbeah est issue de Malek ibn Zoghba. Elle s'est établie à l'Ouest de la ville de Chlef, à Sobha, Aïn Merane, Boukadir...
- Hareth dont les Attafs dans la vallée du Chelif (autour de Temoulga) et les Deylem (Dilmi) au sud de l’Ouarsenis (Wazina ou Ozina ou Tissemsilt). Akerma (Akermi), fraction des Dyalem (Dilmi) dans les plaines du confluent Oued Mina - Chelif.
Ibn Khaldoun : "La tribu de Hareth lbn Malek fournit deux branches, les Attaf et les Dïalem. Les premiers occupent une partie du territoire située au midi de Milîana, et les familles d’entr’eux qui s’appliquent à la vie nomade reconnaissent pour chefs les fils de Zîan Ibn Yacoub Ibn Mouça.
Parmi eux se trouve une fraction de la tribu de Nizar, branche de celle d’Athbedj. Le sultan leur a concédé les impôts du Djebel Derrag et du territoire qui s’étend depuis cette montagne jusqu’au Chélif. Le Ouancherîch sépare leur pays de celui qu’occupent les Soueid.
Les Dïalem habitent au midi du Ouancherîch, et ils possèdent le pays d’Ouzîna (Tissemsilt), situé aussi au midi de cette montagne.
Les Dïalem forment plusieurs subdivisions, telles que les Beni bou Zîad Ibn Ibrahîm Ibn Roumi, les Dehaqna descendants de Dihqan Ibn Hassen Ibn Ibrahîm, et les Beni Noal, autres descendants de Hassen. Toutes ces familles sont sœurs de celle de Dîlem Ibn Hassen. On y compte de plus les Beni Akerma Ibn Mezrouâ Ibn Saleh, famille que l’on appelle aussi les Akarema (Akermi).
Dans les combats livrés par les Beni Malek aux Beni Amer, les Attaf et les Dïalem étaient toujours moins nombreux que les Soueid et les alliés de ceux-ci ; et cela, parce que l’esprit de corps n’était plus si fort chez eux que chez les autres descendants de Malek. Les Soueid avaient bien la supériorité du nombre, mais les Dïalem avaient plus de courage et s’aventuraient plus au loin dans le Désert".
Malheureusement, Ibn Khaldoun n'a cité aucune fraction de la tribu Attaf, ce qui exclut toute possibilité de comparaison avec les douars actuels.
£attaf
D'après la Revue Africaine, en 1842, la tribu Attaf était formée de :
- Ouled Sidi Yahya ou Taoumia (Fodda),
- Ouled Mahala,
- Ouled Ameur,
- Medjemaya,
- Ouled Bou Abida, (Sidi Bouabida et Ouled Bouabida, vers le Sud),
- Ouled Benarbia (Djebel Kouan et au Sud d’Oued Fodda).
Ces fractions ont été rattachées aux communes de : Oued-Fodda, Tiberkanine, Zedine, Rouïna, Attaf.
Fodda : Douar issu du territoire de la tribu des Attafs délimité par décret du 10 juillet 1867 et constitué en quatre douars : Fodda, Rouïna, Tiberkanin et Zeddin. Il est ensuite rattaché à la commune mixte d'Oued Fodda (1er janvier 1876).
Il s'avère que le douar de Fodda (Ouled Sidi Yahia) n'a rien à voir avec Oued-Fodda. Il est situé à l'Est de Brihiyine d'après des actes de vente de terrains dans les archives coloniales.
Il y a actuellement Cheikh Ben Yahia et Aïn Ben Yahia au Nord-Est d'El Attaf.
La confédération des BRAZ (1842-1863) était composée des tribus des Beni Mahoucene, Beni Berri, Beni Bouaïch, Ouled Aïssa, Beni Boukni, Les Harrar du Chelif, Meghaza, Ouled Ali, Ouled Sidi Yahia ou Taoumia, Boukal, Beni Naceur, Beni Ferah.
Les Ouled Ali mentionnés ici sont une fraction d'El Anab (Beni Ferah) des Braz (Aïn Defla).
Le lecteur a dû s'apercevoir que tout ceci n'est pas très clair.
Mon attention est attirée dans la liste par les Harrar du Chelif. Ce nom existe ailleurs, dans le Sersou. Il semble qu'il y ait eu, à une époque relativement récente puisque certaines familles s'en souviennent encore, un déplacement de populations du Sersou vers la vallée du Chelif. Ainsi, les Qouasmia ou Mouafkia, sont originaires des Ouled Chérif (Tiaret) ainsi que d’autres dans cette région.
Or, cette fraction appartient aux Ouled Kosseïr selon des sources coloniales (voir plus bas).
Mais intéressons-nous d’abord à la tribu d’El Attaf telle qu'elle était formée, en 1842.
Pour ce faire, citons les localités qui entourent actuellement le Djebel Temoulga, en commençant par El Attaf et en contournant la montagne avant de revenir au point de départ.
- ElAttaf,
- Bir Nhas,
- Amzaika,
- El Alamcia,
- Zekara,
- Ouled Bensaïd,
- Tiberkanine (Sud),
- Ouled Benarbia au sud (près des Sqasiq),
- Bouhdjer,
- El Attatou,
- Sqasiq,
- Oued-Fodda,
- Ouled Benarbia (Djebel Kouan),
- Qouabe£,
- Zmoule,
- Ouled Sidi Aïssa,
- Qouabe£
- Cité la CAPER,
- Ouled Sidi Aïssa,
- Qouabe£
- Cité la CAPER,
- £imoul,
- Ouled Ali,
- Bir Safsaf,
- Medjamia (à l’Est de Bir Safsaf),
- Chekhakhra,
- Dahmania.
Ainsi, nous avons retrouvé quelques fractions ou du moins leurs noms comme la tribu mère (El Attaf), les Ouled Sidi Yahya (El Abadia), les Ouled Sidi Yahya (huit kilomètres au Sud de Harchoun), Ouled Bouabida (Sidi Bouabida et vers le sud de cette ville les Ouled Bouabida), Medjamia (près de Bir Safsaf) et Ouled Benarbia (Djebel Kouan et Sud d’Oued-Fodda). Il y a également une fraction appelée Ouled Benarbia dans la Daïra de Ouled Fares (voir plus loin).
Mais la composition de la tribu de Attaf a très bien pu évoluer au cours du temps. Pour le confirmer, il aurait fallu connaitre ses fractions à son arrivée au Maghreb. Je ne sais pas si de tels détails ont été consignés quelque part.
On n’a pas retrouvé les Ouled Ameur et les Ouled Mehala.
Je trouve trace des Ouled Mehala dans les archives coloniales aux environs d'El Abadia et dans une montagne de l'Ouarsenis qui portait leur nom mais je n'arrive pas à localiser ces endroits. Le nom a probablement changé.
Ce nom est similaire à celui des Mehals, tribu dite arabe dont le territoire se trouve dans la région de Relizane. Il serait borné au Nord par les territoires des Ouled Ahmed et des Akerma cheraga, à l'Est par ceux des Ouled Khouidem et les Amamra et au Sud par ceux des Beni Dergoun et des Ouled Souid.
Le site de Chelif.org signale dans la vallée du Chelif des Ouled Ahmed Mehal qui correspondent certainement à ceux cités au paragraphe précédent.
Je trouve trace des Ouled Mehala dans les archives coloniales aux environs d'El Abadia et dans une montagne de l'Ouarsenis qui portait leur nom mais je n'arrive pas à localiser ces endroits. Le nom a probablement changé.
Ce nom est similaire à celui des Mehals, tribu dite arabe dont le territoire se trouve dans la région de Relizane. Il serait borné au Nord par les territoires des Ouled Ahmed et des Akerma cheraga, à l'Est par ceux des Ouled Khouidem et les Amamra et au Sud par ceux des Beni Dergoun et des Ouled Souid.
Le site de Chelif.org signale dans la vallée du Chelif des Ouled Ahmed Mehal qui correspondent certainement à ceux cités au paragraphe précédent.
Par ailleurs, un douar portant le nom de Sidi Ameur se trouve à Ouled Abbes. Il serait originaire de Mazouna.
El-Atatfa: Fraction de la tribu des Beni-Ouazan. (Chlef).
Mode de vie des populations
Xavier Yacono décrit dans son ouvrage sur les Bureaux Arabes, les modes de vie des populations de la vallée du Chélif, du Dahra, de l'Ouarsenis et du Sersou. "Le Tell connaissait-il la vie sédentaire comportant la fixité de l'habitat et des cultures ?"
Les sédentaires étaient localisés dans le Dahra, entre Tenes et Cherchell. Ils habitaient des demeures fixes pendant toute l'année. On trouvait également des sédentaires au pied de la montagne.
Les sédentaires étaient localisés dans le Dahra, entre Tenes et Cherchell. Ils habitaient des demeures fixes pendant toute l'année. On trouvait également des sédentaires au pied de la montagne.
"Sur les pentes dominant la plaine du Chélif s'agrippaient également quelques villages, tel celui des Medjadja vivant de ses vergers et de ses ruches et qui comptait des maisons bien entretenues et trois mosquées".
Dans la vallée du Chelif, la population vivait sous la tente en raison de l'élevage et de la longue habitude du nomadisme.
Les fractions groupées en douars, changeaient de campement plusieurs fois par an dans les limites du territoire de la tribu. Pour affronter les rigueurs de l'hiver, les familles demeuraient dans leurs tentes ou batissaient quelquefois des gourbis pour mieux supporter les rigueurs de la saison froide. Les campements se déplaçaient au printemps et en été. Culture des céréales et pacage étaient les deux principales occupations de cette population.
Les fractions groupées en douars, changeaient de campement plusieurs fois par an dans les limites du territoire de la tribu. Pour affronter les rigueurs de l'hiver, les familles demeuraient dans leurs tentes ou batissaient quelquefois des gourbis pour mieux supporter les rigueurs de la saison froide. Les campements se déplaçaient au printemps et en été. Culture des céréales et pacage étaient les deux principales occupations de cette population.
"Pour la région étudiée, une statistique des Bureaux arabes de 1852 permet d'évaluer le nombre des gourbis à 16.903 contre 14.966 tentes".
"La répartition (Gourbis-Tentes) mérite d'attirer l'attention".
Région de Cherchell : gourbis uniquement.
Région de Ténès : 1755 tentes, 1885 gourbis. Région de Chlef : 3.935 tentes, 5.695 gourbis.
Région de Miliana : 5.798 tentes, 4.474 gourbis.
Région de Thenia : 3.678 tentes, 269 gourbis.
Hachems (Aïn Soltane) : 271 tentes, 51 gourbis.
Sbih : 57 tentes, 139 gourbis.
Harrar : 57 tentes, 109 gourbis.
Attaf : 526 tentes, 548 gourbis.
Ouled Kosseïr : 933 tentes, 716 gourbis.
"Toutes ces tribus, plus ou moins, présentaient, il est vrai, soit au Nord, soit au Sud, des territoires sur les premiers abrupts du Dahra ou de l'Ouarsenis".
Tribus de la montagne :
Beni Rached : 107 tentes, 283 gourbis.
Beni Derdjin : 133 tentes, 42 gourbis.
Khobbaza : 129 tentes, 27 gourbis.
Haraouat : 236 tentes, 6 gourbis.
Région de Thenia : "tous les gourbis se trouvaient dans la tribu des Béni-Chaïb, et les autres tribus, ne connaissaient d'autre demeure que la tente".
Rien de plus naturel pour des tribus nomades que d'habiter sous la tente même quand leur environnement a changé. Nous avons vu que ces régions ont été occupées par les tribus nomades des Toudjine et des Beni Rached.
Je n'ai pas repris le nombre de tentes et de gourbis sans raison. Car il a fallu pour ce faire traiter le texte et le résumer afin d'éviter un emprunt abusif à cet auteur, l'un des rares qui donne autant de détails sur la vallée du Chelif et qui parle longuement de la tribu des Ouled Kosseïr.
C'est d'abord pour montrer que toutes les populations allant de Tenes jusqu'aux limites méridionales de l'Ouarsenis habitaient la tente au moins durant une partie de l'année. Certaines tribus des montagnes de l'Ouarsenis ne connaissaient que la tente. L'origine nomade de ces populations n'est donc plus à démontrer.
Je me souviens que même du temps de ma jeunesse on disait : "rani rayeh lkhaymetna " c'est-à-dire "Je vais à notre tente" alors que nous habitions des maisons en dur. Cela est resté jusqu'au début des années 70. Puis on a remplacé "tente" par "maison". On s'est mis à dire "Darna".
Il y a encore une autre raison : le nombre d'habitations peut servir à donner une estimation de la population. Je crois que cela peut s'avérer utile.
Il y a également des Ouled Sidi Aïssa au sud de Harchoun et juste dans leur voisinage des Ouled Sidi Yahia, de la même manière que les territoires de ces fractions se trouvent contigus à l'Ouest d'El Abadia. Ce qui semble confirmer que les populations de la vallée du Chélif trouvent leur origine dans l'Ouarsenis et dans le Sersou.
El Harrar
El Harrar du Chélif : tribu. Aïn Defla.
"Wikipedia-El Amra
26 juin 1889. Décret portant création de la commune de plein exercice de Kherba (dép. d'Alger, arrond. de Miliana).
« Art. ler.- Le centre de population européenne de Kherba, les fractions de Drabla et de Rahalla (douar de Boukni), de Megharsa et d'El-Harrar (douar d'Et-Marrar), ainsi que de la fraction d'Ahel-Guebli (tribu de Beni-Sliman), la fraction de Beni-Naceur, la fraction d'Ouled-Ali (tribu d'El-Aneb) et la fraction de Beni-Kabane (douar de Ghomerian), seront distraits à partir du 1er janvier 1890, de la commune mixte des Braz (territoire civil d'Alger), pour former dans l'arrondissement de Miliana une commune de plein exercice distincte, dont le chef-lieu est fixé à Kherba et qui en portera le nom. »
"Leghata englobe les agglomérations de Koudiat El Arais, Ouled Allal, Oueld Ziane, Mandoura, et des hameaux de Rehahla, Benhamouda, Mrchada, Benbatta, Bentarzi, Berafai, Saifi, Guermin, Belakrouf et ghermoul."
Harrar-Chéraga (Tiaret) :
- Ouled Lakred ou Ouled Lakhed,
- Ouled Sidi Khaled,
- Ouled Zian Chéraga,
- Ouled Haddou,
- Kaabra,
- Ouled Zouaï,
- Ouled Aziz,
- Chaouïa,
- Ouled bou Afif,
- Ouled bel Hoceïn,
- Ouled Kharroubi,
- Ouled bou Rennane,
- Sahari Chéraga,
- Guenadza
- Smala d’Aïn Kerma. (Tiaret)
Harrar Gheraba (Frenda) :
- Ouled Zian Gheraba,
- Dehalsa,
- Ghouadi,
- M’rabtin Gheraba,
- Hassinat.
Si je cite parfois les noms des fractions, c'est pour pouvoir les retrouver par la suite. En effet, quand des tribus changent de nom, leurs fractions peuvent garder les leurs. Ce qui peut aider à les identifier.
El Hadjadj
Les Larbaâ sont une confédération de quatre tribus à l'origine : Maâmra, Hadjdjadj, Ouled Zid et Ouled Salah.
Elle s’installe au Zab (région de Biskra) avec l'invasion hilalienne. Elle quitte cette région au XVIIe siècle, refoulée, dit-on, par les Ouled Djellal. Elle s'allie aux Rahman et occupe la région de Laghouat.
En ce qui nous concerne, les Larbaa sont une confédération de tribus dont certaines se rendaient dans la vallée du Chélif (familles et troupeaux) au printemps pour la quitter avant les grandes chaleurs de la saison estivale.
Tribus Larbaâ :
Ouled Sidi Slimane (fraction de la tribu des H'razla),
Ouled Ben Chaâ (H'arazla).
Maâmra (Fraction à l'Est de Sendjas),
Hadjdjadj (Fractions à l'Est de Sendjas et à Tiberkanine),
Zekaska (Laghouat),
Ouled Salah,
Il y a des Ouled Salah au sud de Tacheta et des Ouled Slah à Djelida.
Ouled Sidi Athallah (Laghouat),
Ouled Ziane,
Mekhalif,
Ouled Sidi Abdallah,
Ouled Serghin,
Les Hallaf (Une fraction à proximité du Barrage de Oued Rhiou).
D'autres fractions sont citées par un autre site: les Ouled Si Aissa, Les Ouled Ali, les Ouled Ouargla, les Ouled Ounis, les Ouled Daoud, les Ouled Attia, les Ouled Si moussa...Ouled Salah, Ouled Zid.
Dans son ouvrage sur les "Bureaux Arabes", Xavier Yacono décrit le mode de vie et les déplacements de populations entre la vallée du Chélif, le Dahra, l'Ouarsenis et le Sersou.
Il s'intéresse particulièrement aux mouvements des nomades sahariens (les Larbaa de Laghouat principalement), leurs incursions printanières dans le Tell et le Sersou, les échanges commerciaux qui avaient lieu lors de ces rencontres annuelles.
«Les Maamra achètent chez les Ighout, les Ouled Sidi Sliman et les Ouled Ziane chez les Beni Maïda, les Ouled ben Chaa chez les Douï Hasni, les Hadjadj chez les Beni Naouri, les Ouled Sidi Attalah chez les Béni Lent. Les Zekaska vont chez les Ouled Bessem Chéraga, les Sofran et les Ouled Salah chez les Ouled Amar...»
Ces tribus nomades s'avançaient quelquefois jusqu'à la vallée du Chélif en passant par Oued Rhiou.
Nous retrouvons des Hadjadj dans la commune de Tiberkanine et plusieurs douars portant ce nom au sud de Chlef. Dans leur voisinage, à l'Ouest de Sendjas, il y a également des Maamria, des Ouled Maamar, des Amamra. On trouve aussi dans la même région, des Touamiya (à rapprocher de Touamia ou Fodda) et des Ouled Yahia.
On s'aperçoit que la tribu des Larbaa dont une partie se trouve à Laghouat et une autre à Blida n'a pas seulement profité du printemps de la vallée du Chélif.
Ouled Bensaïd
Ce douar se trouve au nord de Tiberkanine, au pied du Temoulga. Je n'ai rien trouvé sur les fractions de Tiberkanine. J'ai pu, néanmoins, relever quelques noms apparus récemment sur les plaques de la circulation routière : Belhani, Leghouali, Dghabdjia, Hadjadj ...
Il existe, au sud de Rahouia (Tiaret), un douar du nom de Ouled Bensaïd. Je ne sais s'il y a une relation entre les deux localités.
En remontant vers le nord, sur le bord du barrage Gragra (Oued Rhiou), on remarque un village du nom de Lahlef, terme que nous avons rencontré auparavant dans la constitution des Larbaa.
Ouled Abbes
Ouled Abbes est incluse dans les Ouled Kosseïr (voir plus bas). Pourtant, ce terme de Abbes se retrouve en dehors du territoire de cette tribu, un peu plus à l'Est aux environs d'El Attaf. Il s'agit de Bel Abbes, Ababsa, et Ouled Bou Ali. Ces trois fractions se retrouvent à l'identique dans la composition des Ouled Abbes. Il ne peut donc s'agir d'une coïncidence qui se répète trois fois de suite. Les Ouled Abbes seraient-ils une fraction des Attafs qui aurait été assimilée par les Ouled Kosseïr à leur arrivée ?
Actuellement, selon un article de Wikipedia, Elle est composée des fractions de Sidi Maâmar, Ouled Abbès, Ouled Larbi, Hemaïd El Fouagha, Ouled Bouali, Brihiyine, Ababssa, Oued Zaouch et Chenaïne.
Cette liste communale, issue d'un découpage administratif récent, ne correspond pas à celle des archives coloniales concernant les Ouled Kosseïr qui ne comportent ni les Brihiyine, ni Oued Zaouch ni Chenaïne.
Ouled Kosseir
Cette tribu, d'origine discutée (voir Chelif.org), a occupé la vallée du Chelif vers le XVe siècle. Selon des sources ouvertes, Chembel (à l'Ouest d'Oued Fodda) en ferait partie. Les autres fractions se seraient établies à l'Ouest de Chembel dans toute la région jusqu'à Oued Sly. Un autre auteur les mentionne à l'Ouest de Lalla Aouda. Mais je ne retrouve pas ce nom à part dans les Homonymes.
Le territoire des Ouled Kosseir aurait été limité à l'Ouest par les Sbih, au Nord par Ouled Farès, Medjadja et Beni Rached, à l'Est par la tribu des Attafs (à l'Ouest de l'Oued Fodda) et au sud par Sendjas.
Le site "archives nationales du gouvernement français" mentionne un procès-verbal de délimitation concernant la tribu des Ouled Kosseir. Je cite : "Tribu des Ouled Kosseir : procès-verbal de délimitation, rapport du service des Forêts, correspondance, règlement municipal pour les communes indigènes, liste des habitants dite « Statistique » (1860-1862)".
J'ai pu consulter ce document et relever les noms des fractions des Ouled Kosseir, Cheraga et Gheraba. Je signalerai par la suite pourquoi certaines fractions, si leur appartenance à cette tribu est avérée, semblent désigner son lieu d'origine.
Les Ouled Kosseir Cheraga et Gheraba 1858.
Tableau synoptique indiquant la population des Ouled Kosseir, Cheragas et Gherabas, leurs troupeaux, les lots que la commission propose de leur affecter, la nature, la valeur et les limites de chaque parcelle.
Recensement de la population commencé le 03 novembre 1858 et terminé le 27 du même mois.
Ouled Kosseir Cheragas
1- Fraction des Ouled Cheïkh
- Douar Hemaïssia,
- Douar Ouled Bouali,
- Douar Zebabdja,
- Douar El Hmaïed (Ouled Abbes),
- Douar Ouled Sidi Ahmed Ben Youcef,
- Douar Ouled El Abbas.
2- Fraction des Amdan
- Douar Ouled Sidi Maarouf.
3- Fraction El Hmaïed
- Douar Ouled Sidi Maammar,
- Douar Bettatcha Cheragas,
- Douar Ouled El Arbi,
- Douar Basakra (El Bsakra).
4- Fraction des ouled Sidi Cheïkh
- Douar El Hammam,
- Douar Chekalil,
- Douar Chekalil,
- Douar El Romelia,
- Douar Chouïat.
5- Fraction des Chouïat
- Douar El Mouafkia.
6- Fraction des Chettia
- Douar Tegagra,
Région de Tegagra, relevant de la commune de Matemore, à vingt kilomètres de Mascara.
Région de Tegagra, relevant de la commune de Matemore, à vingt kilomètres de Mascara.
- Douar Aziez,
- Douar Bransia,
- Douar El Hbaïer,
- Douar Chettia.
Ouled Kosseïr El Gheraba
7- Fraction des Beni Zidja
- Douar Dhaoua,
- Douar Bel Oua£r,
- Douar Ouled Chafa,
- Douar El Gheraba,
- Douar El Guettatra,
- Douar Sidi Abdelkader,
- Douar Ziadnia,
- Douar Ferredj.
8- Fraction des Meknassa
- Douar El Maamria,
- Douar Ouled Souid,
- Douar Bou Agba,
- Douar Oussassera,
- Douar Zmala,
- Douar Meknassa,
- Douar Douadich,
- Douar Daharidj.
9- Fraction de Tsighaouet
(Tsighaouet: el kharoub)
- Douar Cheurfa,
- Douar Cheurfa,
- Douar Ouled Mohamed,
- Douar El Kefafsa,
- Douar El Aouabid,
- Douar Guelaftia,
- Douar M£aïzia,
- Douar Menasseria.
Autres informations sur IREL relatives à des douars non mentionnés par le site précédent: Sidi Laroussi ou El Aroussi : douar issu du territoire de la tribu des Ouled Kosseïr délimité par décret du 29 février 1868 et constitué en cinq douars : Chembel, El Adjeraf, Oum El Drou, Sidi El Aroussi et Sly. Il est rattaché à la commune mixte de Malakoff (puis du Cheliff). Il est érigé en commune par arrêté du 23 octobre 1956, dans le département d'Orléansville. La commune a fusionné ensuite avec celle de Malakoff pour devenir Oued Sly.
Ainsi, la tribu des Ouled Kosseïr aurait été composée de 09 fractions et de 46 douars dont :
- Deux douars Chorfa,
Les douars Chorfa sont étroitement liés aux tribus berbères et se trouvent toujours à proximité de l'une d'elles.
- Deux autres de descendance maraboutique,
- Deux Zmalas (tribus makhzen),
- Deux originaires du Sersou,
- Un (Bsakra) a deux autres douars dans les montagnes au sud d'El Karimia,
- Un autre douar (Chekalil) a un groupe près d'El Karimia et un autre près d'El Abadia,
- Au moins un douar semble d'origine berbère.
- Les Ouled Souid, quant à eux, ne peuvent provenir que de la tribu arabe de ce nom.
La tribu des Ouled Kosseïr semble originaire du Sersou si nous considérons l'emplacement actuel des douars des Bsakra dans les contreforts de l'Ouarsenis et des Chekalil d'El Karimia qui ont l'air de s'être détachés en cours de route et dont les emplacements actuels semblent jalonner l'itinéraire suivi.
Elle paraît contenir des douars exogènes qu'elle aurait intégrés durant son déplacement et à son arrivée à destination.
Xavier Yacono, dans "La colonisation de la vallée du Chélif" mentionne cette tribu et constate son hétérogénéité.
"Chez les Ouled Kosseïr, on rencontre un grand nombre de propriétaires appartenant aux Medjadja et dont la présence a soulevé à l’époque des difficultés de cantonnement, mais encore dans la tribu même on relève d’autres telles :
- Ouled Khadra, originaires des Hachem Ghris ;
- Ouled Cheffa, originaires de Beni Tigrin ;
- Djaïd, originaires des Beni Keraïche ;
- Cheurfa Ouled Sidi Lazreg, originaires des Flittas (Ouarsenis occidental) ;
- Dekakcha, descendants de Ben Dekkech, ancien seigneur des Mehal ayant commandé le bas Cheliff ;
- Chetahi, originaires des Sendjes (Ouarsenis, au sud de Cheliff) ;
- Habaïr, originaires des Baghdoura (Dahra, nord-ouest Cheliff) ;
- Meraïria et Houanoui originaires des Sbeah (Oued Chlef) ;
- Zebadja-Mouafkia, les Roumilia, les Athmenia, originaires des Ouled Chérif (Tiaret) ;
- El Hadar, originaires de Mazouna ;
- Merouania, originaires des Beni Merzoug (Sud-ouest de Ténès) ;
- Ouled Hamdane, originaires des Medjeha (région de Mostaganem) ;
- Les brehah, originaires des Ouled Riah (Dahra occidental) ;
- Les Ouled Sidi Youcef, descendants des marabouts de ce nom ;
- Les Ouled Sidi Ahmed Ben Abdellah, venus de Medjadja, liés familialement aux Ouled Sidi Macout El Hammam et les Hathah du Sahara; (Je n'ai pas retrouvé les derniers noms mentionnés par l'auteur mais une localité du nom d'El Hammam figure dans la liste des douars composant la commune d'Oum Drou£).
- Beni Zidja issus des Heumis (entre Chlef et Ténès)".
Elle paraît contenir des douars exogènes qu'elle aurait intégrés durant son déplacement et à son arrivée à destination.
Xavier Yacono, dans "La colonisation de la vallée du Chélif" mentionne cette tribu et constate son hétérogénéité.
"Chez les Ouled Kosseïr, on rencontre un grand nombre de propriétaires appartenant aux Medjadja et dont la présence a soulevé à l’époque des difficultés de cantonnement, mais encore dans la tribu même on relève d’autres telles :
- Ouled Khadra, originaires des Hachem Ghris ;
- Ouled Cheffa, originaires de Beni Tigrin ;
- Djaïd, originaires des Beni Keraïche ;
- Cheurfa Ouled Sidi Lazreg, originaires des Flittas (Ouarsenis occidental) ;
- Dekakcha, descendants de Ben Dekkech, ancien seigneur des Mehal ayant commandé le bas Cheliff ;
- Chetahi, originaires des Sendjes (Ouarsenis, au sud de Cheliff) ;
- Habaïr, originaires des Baghdoura (Dahra, nord-ouest Cheliff) ;
- Meraïria et Houanoui originaires des Sbeah (Oued Chlef) ;
- Zebadja-Mouafkia, les Roumilia, les Athmenia, originaires des Ouled Chérif (Tiaret) ;
- El Hadar, originaires de Mazouna ;
- Merouania, originaires des Beni Merzoug (Sud-ouest de Ténès) ;
- Ouled Hamdane, originaires des Medjeha (région de Mostaganem) ;
- Les brehah, originaires des Ouled Riah (Dahra occidental) ;
- Les Ouled Sidi Youcef, descendants des marabouts de ce nom ;
- Les Ouled Sidi Ahmed Ben Abdellah, venus de Medjadja, liés familialement aux Ouled Sidi Macout El Hammam et les Hathah du Sahara; (Je n'ai pas retrouvé les derniers noms mentionnés par l'auteur mais une localité du nom d'El Hammam figure dans la liste des douars composant la commune d'Oum Drou£).
- Beni Zidja issus des Heumis (entre Chlef et Ténès)".
Lors de la comparaison des listes des douars des Ouled Kosseïr, de Oum Drou£, des Medjadjas et des Ouled Fares, on constate que certains douars sont communs. La liste des fractions des tribus d'origine ne se trouvant pas dans la documentation que j'ai consultée, je ne peux pour l'instant lever cette ambiguité, à moins de me rendre sur place pour consulter des gens capables de me renseigner sur ce sujet.
D'autres informations sur les Ouled Kosseïr :
L'avocat L. Boyer-Bance, dans sa thèse de doctorat sur "La propriété indigène dans l'Arrondissement d'Orléansville", imprimée à Orleansville en 1902, mentionne à plusieurs reprise les Ouled Kosseïr :
"Le melk individuel rencontrait d'autres notables applications, en dehors de cette partie du Dahra, sur les terres qui, un peu partout, mais surtout dans la vallée du Chéliff, appartenaient au beylick Turc. Le beylick tirait parti de ses domaines en les louant. Une tribu entière, la tribu des Ouled Kosséir était ainsi tenancière du beylick sur un territoire qui lui appartenait autrefois en pleine propriété, mais que les Turcs avaient confisqué sous des prétextes politiques.
Ainsi les Ouled Kosséir étaient locataires du Beylick et préféraient payer une rente en cultivant de riches terres de plaine que s'affranchir de tout tribut en allant en montagne défricher des terres mortes de qualité inférieure".
Un autre paragraphe concerne les Ouled Fares :
"Un cas moins net est celui qui se présentait dans la tribu des Ouled Farès. Une tradition certaine de la tribu relate que les propriétaires actuels ne sont que les descendants des anciens tenanciers de quelques familles nobles, propriétaires, encore au XVIIIe siècle, du territoire presque entier de la tribu. Il serait téméraire d'affirmer que les tenanciers de la tribu des Ouled Farès payaient aux propriétaires du sol une véritable rente. Car ils étaient sans doute Khammès, et nous verrons que le revenu du propriétaire dans le contrat de Khamessat revêt plutôt le caractère d'un loyer de capitaux que d'une rente foncière".
Oum Drou£
Lorsque je me réfère à la commune, découpage administratif qui ne correspond ni au territoire d'une tribu donnée, ni à ses fractions, c'est pour signifier l'absence d'information à son sujet.
Sidi Ahmed ben Abdellah ben Yedder, d'origine andalouse, père de Sidi Saïd frère ainé de Sidi Ali Bahloul, a habité dans cette région et ses descendants, cousins des Medjadja, s'y trouvent toujours. Mais comme on le verra, ils ne sont pas mentionnés dans la composition de la commune, à moins qu'ils ne soient à l'intérieur de la ville. Le Mausolée de Sidi Ahmed Ben Abdellah se trouve à quelques kilomètres à l'est de la ville de Oum Drou£.
La commune d'Oum Drou est composée de :
- Oum drou£,
- Chakalil,
- Ouled Meghazi,
- El Hammam,
- Besakra,
- Ouled Adda,
- Chouabria,
- Ouled Ben Youcef,
- Heumaissia,
- Menasria,
- Guelaftia,
- Maaizia.
Il y a un douar appelé Ouled Adda au sud de Mazouna (El Guettar).
Certaines de ces fractions semblent appartenir aux Ouled Kosseïr et d'autres aux Medjadjas.
Aux Ouled Kosseïr :
- El Hammam,
- Heumaissia,
- Chekalil,
- Menasria,
- Guelaftia,
- Maaizia,
- Bsakra.
Aux Medjadjas :
- Ouled Mghazi,
- Chouabria qui semblent être les Ouled Ben Chebra.
Bsakra
Ce nom n'a cessé de me tourmenter. Trois localités portent ce nom qui fait immédiatement penser à Biskra. Mais comment établir une relation historique entre les deux ?
Ces trois localités sont :
- Bsakra : A l'Ouest du Barrage de l'Oued Fodda.
- Bsakra : Au Sud d'El Karimia.
- Bsakra : Commune de Oum Drou£.
J'ai appris récemment qu'il y avait des familles qui portaient le nom de Bouzidi. Un vieil homme m'a affirmé qu'ils se nommaient eux-mêmes Bouazid. Or les Bouazid sont connus de nos jours dans l'Oasis de Doucen, située au Sud-Ouest de Biskra. Ils se sont distingués lors du siège de Zaatcha (16 juillet au 26 novembre 1848) au cours duquel l'armée coloniale a commis des atrocités à leur encontre. Cette tribu a été dispersée pour l'empêcher de se reconstituer et de redevenir une menace pour l'occupant.
Medjadja
Le site alger-roi a mis en ligne un document, paru le 10 mai 1947, établi et transmis aux autorités coloniales par la Djemaa du Douar des Medjadjas dans le cadre de l'Edification du Plan d'Action Communal.
Ce document est intéressant à plusieurs points de vue. Il est attribué aux Medjadjas eux-mêmes, ce qui lui confère une crédibilité certaine. Il retrace un bref historique de la localité avant de citer la plupart des Bocaat concernées et de proposer un plan d'action afin d'améliorer la situation du douar.
Je cite :
"L'origine du douar Medjadjas remonte à l'époque du Saint Sidi Ali Bahloul, ascendant de Sidi M'Hamed ben Ali (XVe siècle). Les habitants sont, pour la plupart, de descendance arabe. On retrouve encore les descendants des Andalous ... d'Espagne ... qui se sont fixés à Medjadjas depuis le XVIe siècle. Quelques familles de Berbères du Dahra, fixées à Medjadjas depuis plusieurs générations, ont maintenant les mêmes mœurs et la même langue que les habitants du douar.
Population. - Toute la population du douar est sédentaire. Elle est répartie en 18 boccaâs (Boccaâ : Fraction dé Douars.) différentes, peuplées chacune de 500 habitants en moyenne (population du douar : 9.000 habitants environ)."
Je me contenterai, ici, de citer les bocaâs mentionnées dans le document.
- Médina,
- Maden ou Meden,
- Ouled Bouzaghète,
- Azouzène,
- Ahl Echaoui,
- Touafria,
- Ouled Hadj Kaddour,
- Ouled Hamdani,
- Heraïg,
- Ouled Benarbia.
- Ouled Ben Chebra,
- Ouled Hamed,
- Ouled Meghazi,
- Yarmoul.
Quatre bocaâ, probablement situées à proximité du centre du douar, ont été omises dans le document.
Ouled Farès
Ouled Fares, tribu de Chlef, appelée auparavant Larbaa Ouled Fares, est une commune de la Wilaya de Chlef.
Il serait intéressant, pour plusieurs raisons, de savoir pourquoi elle était appelée Larbaa ou Larbaat.
La daïra de Ouled Fares est composée de :
- Aïn Bouzid,
- Ayaïda (Il y a des Aïaydia dans la région de Aïn Defla),
- Chorfa,
- Chouaimia,
- Djoualil,
- Ghechachma,
- Guetaibia,
- Hemaimia,
- Heraig,
- Heugaf,
- Ouled Benarbia,
- Ouled Bouali,
- Ouled Bouchakour,
- Ouled Bouziane,
- Ouled Brahim,
- Ouled Djillali Benyahia,
- Ouled Hadj Kaddour,
- Ouled Hadj Mostefa,
- Ouled Hamdane,
- Ouled Henni,
- Ouled Sebaihia,
- Ouled Si Chérif,
- Ouled Sidi Henni,
- Saïdi,
- Zemala.
- Chorfa,
- Chouaimia,
- Djoualil,
- Ghechachma,
- Guetaibia,
- Hemaimia,
- Heraig,
- Heugaf,
- Ouled Benarbia,
- Ouled Bouali,
- Ouled Bouchakour,
- Ouled Bouziane,
- Ouled Brahim,
- Ouled Djillali Benyahia,
- Ouled Hadj Kaddour,
- Ouled Hadj Mostefa,
- Ouled Hamdane,
- Ouled Henni,
- Ouled Sebaihia,
- Ouled Si Chérif,
- Ouled Sidi Henni,
- Saïdi,
- Zemala.
Il existe :
Chouaimia : à Khemisti de Tissemsilt.
Mechtat Chouaimia. Relizane.
Ouled Bouali à l'Ouest de Chlef.
Ouled Benarbia : deux douars autour d'Oued-Fodda.
Ouled-Farès, tribu. Constituée en un seul douar nommé Bechtout (au sud de Sidi Mellal). Tiaret.
Ouled-Farès. Tribu de Sebdou.
Mais écoutons Ibn Khaldoun :
"La famille des £amour est une de celles qni s’attachèrent à la tribu d’Athbedj. Autant que je puis le savoir, elle tire son origine de £Amr Ibn Abd Menaf lbn Hilal, et elle a pour sœur la famille de Qorra Ibn Abd Menaf.
Les £amour forment deux branches, les Morra et les Abd Allah. Ils n’ont jamais exercé de commandement dans la tribu de Hilal, et tant par leur petit nombre que par le défaut d’union entre leurs chefs, ils n’ont pu se livrer aux habitudes de la vie nomade. Ils demeurent, les uns dans le plat pays, et les autres dans les montagnes. Leurs cavaliers sont peu nombreux.
Abd-Allah eut deux fils, Mohammed et Madi, dont chacun devint père d’une tribu. Mohammed eut aussi deux fils, Einan et Azîz, également pères de tribu ; il en fut de même de Chokr et Farès, fils d’Einan. Les Aulad Farès, les Aulad Azîz et les Aulad Madi, habitent le flanc du Mont Auras qui regarde Biskra, métropole du Zab, et ils occupent aussi toute la région qui s’étend de là vers l’occident, jusqu’au territoire habité par les Ghomra (Région actuelle des Ouled Naïel).
Sbeah
Ibn Khaldoun : Parmi les nomades Soueidiens on rencontre une peuplade de pasteurs appelée Sobeih. Elle tire son origine de Sobeih Ibn Eiladj Ibn Malek Ibn Zoghba, et se fait respecter par son nombre et sa puissance. Quand les nomades de la tribu de Soueid se mettent en marche, elle les accompagne, et elle s’arrête avec eux aux mêmes lieux de station.
Leurs fractions sont :
- El Amalsa,
- Khouada,
- Guenensa,
- Mechaïa,
- Arouba,
- Djahafa,
- Ouled Ziad,
- Neharat,
- Ouled Ali.
La plupart des douars ont gardé le même nom. Je note qu'une de leurs fractions porte le nom Ouled Ali. Un douar de ce nom se trouve également au Sud-Ouest de Temoulga. S'agit-il d'un de leurs groupes ? Je ne saurais l'affirmer pour l'instant.
Zmoul
Zmoul, Z'mala, Zemla, Tazmalt etc..., tribus makhzen. Fixées en des positions de choix par l'administration turque, dotées de terrains cultivables pour subvenir à leurs besoins, elles étaient chargées de garder et de contrôler les voies de communication, de lever l'impôt et de maintenir l'ordre.
Les Zmouls d'Oued Fodda ont éte formées de groupes provenant des Ouled Kosseïr puisqu'on retrouve leurs noms dans les douars environnants et que certaines familles s'attachent toujours à cette tribu.
Les Zmouls d'Oued Fodda ont éte formées de groupes provenant des Ouled Kosseïr puisqu'on retrouve leurs noms dans les douars environnants et que certaines familles s'attachent toujours à cette tribu.
Cités CAPER
Il s'agissait de cités agricoles dont les bénéficiaires étaient groupés en coopératives. Elles furent créées dans le cadre d'un plan quinquennal de réforme agraire par la Caisse d’accession à la propriété et à l’exploitation rurale (CAPER).
Dans la Wilaya de Chlef :
- Cité CAPER, Oued-Fodda,
- Cité CAPER, Ouled Farès,
- Cité CAPER, Oued Sly,
- Cité CAPER, Sobha.
Il est évident que ces cités, créées au temps de la colonisation, ne sont plus des coopératives depuis belle lurette. Elles ont peut-être gardé l'appelation CAPER mais d'autres familles sont venues des environs s'ajouter à celles des agriculteurs qui peuplaient autrefois ces petits villages.
Au cours de la consulation des cartes géographiques de la région, on s'aperçoit d'abord que toutes les fractions ne sont pas mentionnées et que d'autres occupent plusieurs localités. En effet, il y a des Ouled £attou au Sud des Attafs, des £tatou au sud d'Oued Fodda et d'autres aux environs de Harchoune, des Ouled Benarbia au nord et au sud d'Oued Fodda ainsi qu'à Ouled Fares, des Hadjadj dans la commune de Tiberkanine et au Sud de Sendjas, des Bsakra près de Chlef et dans l'Ouarsenis, des Chekalil près d'Al Abadia, d'El Karimia et au nord de la ville de Chlef, à proximité de l'Aéroport, des Harrar dans la vallée du Chelif et dans le Sersou, des Ouled Sidi Yahia dans la région d'El Abadia et dans l'Ouarsenis...
Mais tous forment une population où l’origine n’entre pas en ligne de considération. Ce n’est ni un paramètre prépondérant ni un facteur d’appréciation.
Cette recherche sera enrichie au fur et à mesure de la découverte de nouvelles informations.
Références
Ibn Khaldoun : Histoire (Traduction de De Slane).
Revue Africaine.
http://revueafricaine.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/1878_128_004.pdf
https://cheliff.org/portail/q=book/print/365
http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/ark:/61561/lz944bw3ya
http://fronac.unblog.fr/2008/10/12/histoire-de-chlef.
http://fronac.unblog.fr/2008/10/12/ouled-kosseir/Mes recherches sur les Banu Hilal.
Cité CAPER : https://www.monde-diplomatique.fr/1961/04/A/24214
Le Monde Diplomatique avril 1961 Page 9
https://cheliff.org/portail/?q=node/290
https://fenetre-sur-la-culture-a-chlef.blog4ever.com/les-ouled-sidi-yedder-des
medjadjas-chlef
https://www.vitaminedz.com/fr/Algerie/Hachem/16334/1.html
https://www.vitaminedz.com/beni-rached/Articles_16840_382525_2_1.html
La Plaine Du Chélif En Textes, Mémoire Et Didactique : 1840 - 2006.
http://hdl.handle.net/123456789/1020.
http://sidielhadjaissa.over-blog.com/article-les-commandements-des-larbaa-de-la-tribu
a-la-commune-par-bachir-rouighi-63929605.html
http://kall.e-monsite.com/http-kall-e-monsite-com/tablat-dans-l-histoire-de-l-algerie/l
arch-des-beni-sliman.html
http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=320464
https://babzman.com/msila-la-terre-envahie-par-bien-des-civilisations/
http://rouighibachir.over-blog.com/2016/03/les-larbaa-les-pasteurs-nomades-de-la-region-de-laghouat.html
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