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Asma' of Yemen, winds and peaks !

دعاء من صنعاء

 

Sidi Mekraz

 

 

 

 

 

SIDI MEKRAZ

 

 

 

 

 

 

 

Djilali Mekrazi

 

 

 

 

 





 


 

 

 

 

 

 

 

A propos de ce document

 

Ce document n'a pas la prétention de fixer les origines de Sidi Mekraz ou sa biographie. Je transmets au lecteur les paroles des vieilles personnes de ma famille. D'autres membres de la "tribu" ont certainement des informations plus exactes que les miennes et probablement plus détaillées. Mais à part moi, personne n'a jamais rien écrit sur ce marabout à part le taleb que j'ai mentionné plus bas et quelques représentants de la presse à l'occasion de sa wa£da de septembre. 

 

Ce document est également disponible sur "archive.org" et sur un site de généalogie. Il y a été déposé par moi-même.  

 

 

 

 

 

 

 

La Zaouïa de Sidi Mekraz

 

La Zaouïa de Sidi Mekraz est située dans la chaîne de l’Ouarsenis, à l’Est du barrage de l’Oued-Fodda.

 




 

 

 

 

 

Etymologie

 

Le nom « Mekrazi » est un homonyme berbère, de la racine «Krez» qui veut dire labourer. Le verbe Krez se conjugue Krez (labourer), ikrez (il a labouré), ur ikriz, forme négative (il n’a pas labouré) ikerrez (il a l’habitude de labourer ou forme intensive) takwerza (labour), amekraz (laboureur). Mekraz (laboureur) avec chute du «a» initial suite à la simplification ou à l’arabisation. Mekrazi est donc un nom composé de la racine berbère et de la particule arabe « i » d’appartenance. Dans « Imekraz », ceux de Mekraz, le « i » a gardé son caractère berbère. Je fais remarquer, en passant, la similitude de la formation des noms à partir du verbe en Arabe et en Berbère. Le "m" est utilisé dans les deux cas. 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La légende

 

Je rapporte cette légende à propos de Sidi Mekraz. Originaire de la légendaire Seguia el Hamra, il l’aurait quittée encore enfant avec ses frères, leur mère étant morte. Une lionne les aurait allaités en même temps que ses lionceaux alors qu’ils mourraient de faim. J’ai également entendu une histoire de «lion» à Chenoua. 

 

Mais, à part l’un d’entre eux, la légende ne nous dit pas ce que sont devenus ses frères par la suite. 

 


 

 

 

 

 

 

 

Sidi Mekraz

 

Sidi Mekraz s’appelle Mohamed. Son frère serait Sidi Harrath de Zemoura et son cousin Sidi Ahmed Ben Abdellah (Oum Dru£, Chlef)1.  Il aurait été marié à une femme de Medjadja. Il avait deux fils : Z'dour et M'dour. Son petit-fils Sidi El Kefif était aveugle.


 

 

 

 

 

 

 

Période

 

J’ai entendu dire que Sidi Mekraz rencontrait souvent Sidi Ahmed ben Youcef, décédé en 1524. Si on ajoute foi à cette information, son époque serait relativement fixée. Un autre indice vient confirmer cette supposition car Sidi Harat aurait vécu lui aussi durant cette période.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Origine du nom

 

On raconte que Sidi Mekraz était le premier à ouvrir les labours, après les pluies de septembre. Les tribus berbères environnantes (Beni Bou£tab?) l’auraient surnommé Mekraz, le laboureur, pour cette raison. D’autres rapportent que ses deux chevaux labouraient seuls. Il leur disait seulement «Krez » pour les faire tourner lorsqu’ils arrivaient au bout du sillon. Ce terme est exactement la forme impérative du verbe «labourer» mais le sens de la phrase donne l’impression que c’est du verbe « tourner » qu’il s’agit. Ceux qui ont donné cette explication ont dû oublier le sens réel du verbe "Krez". 

 

En effet, aucun ne signale que "Mekraz" signifie "laboureur". Ils ne font pas non plus la relation entre "Harrat" et "Mekraz" et ne se posent aucune question la dessus. Cette explication aurait-t-elle été introduite par la suite pour justifier le nom attribué au personnage?

 

Nous avons remarqué que certains marabouts ne sont pas désignés par leur patronyme réel, la plupart du temps inconnu (sans doute pour qu'il soit impossible de retrouver l'origine de son détenteur à part celle que lui octroie le mythe), mais par un terme lié soit à une activité soit à un qualificatif quelconque. 

 

Mais retenons que Sidi Mekraz aurait parlé en Berbère à ses animaux. Ce qui donne à réfléchir. En effet, je remarque que les noms de ses deux fils sont également berbères. Ils ont presque la même signification. Ils sont formés à partir du verbe "dder" qui signifie "vivre". Azeddur et Ameddur sont simplifiés en Zdour et Mdour. Ce qui donnerait en Arabe quelque chose comme "£ayachi ou Ya£ich". 

 

Idée pour le moins insolite de donner le même nom à ses deux fils à moins que le premier ne soit mort en bas-âge. Car dans le mausolée, il parait que la sépulture renferme deux corps : celui de Sidi Mekraz et celui de son fils. 

 

Il existe effectivement, à El Karimia (Lamartine) un endroit élevé appelé Sidi Mdour. Je n'y ai pas vu de mausolée mais mes recherches superficielles demandent confirmation. Là aussi une question vient tout de suite à l'esprit : s'agit-il du fils de Sidi Mekraz ?

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

Trois groupes

 



La "tribu" maraboutique de sidi Mekraz est composée de trois groupes : Le groupe des M’Karzia du barrage de l’Oued Fodda, le groupe des Imekraz du Chenoua, le groupe de Sidi Harrat de Zemoura.


 

 

 

 

 

 

 

La culture des céréales

 

Sidi Mekraz a probablement introduit la culture des céréales dans les montagnes où l’arboriculture seule était pratiquée, à l’époque.


 

 

 

 

 

 

 

Ahmed ben Tahar ben Ali El Mekrazi

 



Première page du document

 

C'est ce qui ressort du seul document en ma possession concernant Sidi Mekraz. Il s'agit d'un vieux parchemin que l’auteur, un Taleb du nom de Ahmed ben Tahar ben Ali El Mekrazi, dit avoir copié le dimanche 25 octobre 1778, sans mentionner sa source.




 



 

 

 

 

Les Imekraz du Chenoua

 

Concernant les Imekraz, il semble qu’il y ait eu au moins deux flux migratoires des M’karzia vers la région du Chenoua. Le premier, attesté par le document cité plus haut, daté en octobre 1778, qui parle des Imekraz du Chenoua comme constituant le deuxième groupe des M’karzia.

 

D’autres Imekraz ou Mekrazi affirment qu’ils ont été expropriés du terrain destiné au barrage de l'Oued Fodda (appelé également barrage Steeg) dont la construction commencée en 1926 s’est achevée en 1932. Les autorités coloniales leur ont proposé des terres de rechange en plusieurs endroits. La plupart ont préféré Chenoua et sa région.


Une vieille femme des Imekraz habitant à Cherchell, m'a raconté, lors de ma première visite à cette ville il y a de cela plus de 30 ans, une histoire concernant l'arrivée du premier marabout de la Zaouia de Sidi Mekraz. A l'entendre, il s'agissait de Sidi Mekraz lui-même. Je l'écoutais d'une oreille discrète mais il était question de rugissements et d'un être couvert de poils comme un lion qui se tenait à l'abri dans une futaie. C'est ce que les gens ont entrevu. Quand je lui ai demandé où se trouvait son mausolée, elle a regardé son fils comme pour s'assurer qu'elle ne se trompait pas et elle a prononcé le terme de Tamezguida qui devait se trouver quelque part dans le Djebel Chenoua. Je ne sais pas où se trouve Tamezguida (Mosquée) ou l'endroit où l'on fait ses prières. De "sgd", terme très ancien connu depuis l'antiquité par les peuples du Moyen Orient. 


 

 

 

 

 

 

 

Emplacements

 

M’karzia : Douar à l’Est du barrage de l’Oued-Fodda, autour de l’emplacement de la Zaouia.

El Karimia

Oued-Fodda

Temoulga

Bir Safsaf

Les Attafs

Aïn Soltane

 

Chenoua

Nador

Koléa

Tipaza

Cherchell.


 

 

 

 

 

 

 

Noms de famille

 

Mekrazi

Imekraz

Mekraz

Moukriz

Ferhad

Qoudjili

Nemar…

 

Le terme « Mekraz » est également utilisé comme prénom.

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

Sidi Harrat

 

Généalogie : Mohamed ibn Aïssa ibn Ibrahim ibn Abi El Qacim ibn El Husseïn ibn Daoud ibn Ali ibn Mohamed ibn Moussa ibn Abdullah ibn Ahmed ibn Yahia ibn Idriss El Asghar.

 

Sidi Harrat naquit à Fès, d’après des sources ouvertes, vers le début du XVe siècle. Encore jeune, il rejoint une Zaouia où il apprend le Coran.  A l’issue de son éducation, il se lance dans l’enseignement tout en continuant à s’instruire. Enfin, Il adhère au soufisme et se consacre à la dévotion.

 

Agé d’une cinquantaine d’années, il décide, un jour, de quitter les lieux, accompagné de quarante de ses élèves.

 

Après bien des péripéties, il finit par atteindre la région de l’Oued Mina. Il jette son dévolu sur un endroit appelé El Ksiba qui lui fait une bonne impression et qui deviendra plus tard Zemmoura. Cette contrée est occupée par une fraction des Soueïd, tribu arabe hilalienne.

 

Les voyageurs ne tardent pas à rencontrer sur leur route un certain Mosbah, occupé à labourer un lopin de terre avec une charrue au soc en bois tirée par une paire de bœufs.

 

Ils lui demandent de l’eau pour se désaltérer et faire leurs ablutions mais Mosbah n’a pas d’eau. Alors, tel Moïse dans le Sinaï, le vieil homme lui tend son bâton et désigne un rocher qu’il lui demande de frapper. Et ô miracle, l’eau jaillit et abreuve le sol alentour. Le laboureur est stupéfait. Il n’en croit pas ses yeux mais il s’avère qu’il n’est pas encore arrivé au bout de ses peines. En tournant la tête, il aperçoit ses bœufs en train de labourer la terre sans aucune intervention humaine. 

 

Mosbah se rend compte qu’il est en train d’assister à des miracles et que ce vieillard est un saint homme.

 

C’est ainsi que Sidi Mohamed ben Aïssa fût appelé Sidi Harrat.

 

Les quarante élèves qui l’ont suivi dans son exil demeurent encore aujourd’hui sur la montagne connue sous le toponyme de « Rab£ine Cheikh » qui fait face au mausolée de Sidi Harrat4.

 

Concernant les 40 élèves, on retrouve la même histoire sous une autre forme à Témoulga, montagne isolée, située à l’Est d’Oued-Fodda, à une distance de six kilomètres.

 

Témoulga est un toponyme berbère. J’en ai longtemps cherché la signification. Mais écoutons d’abord la légende. 

 

Parfois, quand la nuit est favorable et que le temps est propice, une procession de quarante cavaliers apparaît sur la crête de la montagne. Ce sont des Walis qui se hâtent vers un endroit mystérieux. Prenons garde de ne pas les déranger. 

 

Ainsi Tmoulga (de la racine mlg ou mlq qui donne multaqa en arabe et tamulga en berbère) serait le lieu de rencontre de ces quarante hommes saints.

 

Curieuse coïncidence quand même !



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réflexions

 

Je me suis souvent posé la question suivante : Sidi Mekraz et Sidi Harath ne seraient-ils pas le même personnage en fin de compte ? Leurs surnoms sont la traduction l'un de l'autre, ils se nomment tous les deux Mohamed, leurs prénoms sont  identiques (Mohamed), ils sont considérés comme frères, leurs activités sont les mêmes, leurs "karamat" sont similaires et les endroits où ils se sont fixés ne sont pas très éloignés l'un de l'autre. La rencontre entre les représentants des deux marabouts est fréquente, lors des festivités les concernant. Ne s'agit-il pas d'une habitude née de la volonté de réunir les deux communautés lorsque la cérémonie se déroulait en l'un ou l'autre lieu ? Et enfin, pourquoi le groupe de Sidi Harrat est-il inclus dans la liste, sinon ?

 

Cette question est insoluble à l'heure actuelle. Je doute qu'elle trouve une réponse un jour car les informations orales ont tendance à se perdre avec le temps.

 

 

En ce qui concerne Sidi Ahmed Ben Abdellah, cousin présumé de Sidi Mekraz, l’information m’a été donnée par mon oncle qui avait l’air fort bien renseigné en la matière. Mais, à cette époque, je n’étais pas très intéressé par le sujet. Il m’a relaté des évènements dont je n’arrive plus à reconstituer les faits tels qu’il me les a décrits.

 

Un autre indice pourrait confirmer ce qui précède : on dit que la femme de Sidi Mekraz était de Medjadja.

 

Mon oncle m’a justement raconté quelque chose la dessus mais je n’arrive pas à m’en  souvenir exactement pour pouvoir la restituer à l’identique.

 

Or, Sidi Ahmed Ben Abdellah serait le petit-fils de Sidi Yedder, dénommé El Ouattassi, par affiliation probablement. Il aurait été inhumé entre Beni Rached et les Braz, en face d’Oued-Fodda, information du net1 que je n’ai pas vérifiée.

 

On retrouve de nouveau un homonyme berbère, formé à partir du verbe « dder » qui signifie vivre. « Yedder », il vit, dans le sens de l’espérance d’une longue vie. Mais cela n’a rien d’extraordinaire, les Idrissides ayant vécu au milieu des tribus berbères qui les ont soutenus au Maroc et également en Andalousie bien avant l’arrivée des tribus arabes des Bani Hilal.

 

Mais le problème qui se pose réellement, c’est la relation du mouvement maraboutique soufi avec les Idrissides. 

 

Le premier site affirme que Sidi Yedder faisait partie des premiers exodes des maures d'Andalousie et qu’il se rendit d’abord à Tlemcen pour se faire initier. Il séjourna au Tessala puis chez les Mediouna. Ce n’est que par la suite qu’il rejoignit les Béni Wattas dans le Rif.

 

D’après un commentaire sur un autre site2, Sidi Yedder aurait quitté l’Andalousie en 1496, soit quatre années après la prise de Grenade par les Rois Catholiques. La source de l’information n’est pas mentionnée2. 

 

Si ce personnage est le même que celui qui nous intéresse comme la fin du commentaire le laisse supposer, nous avons déjà une date. Grâce aux Beni Wattas, nous allons pouvoir la confirmer. Qui sont les Beni Wattas, quand et où vivaient-ils ?

 

Les Beni Wattas (1472-1554), Zénètes établis dans le Rif au bord de la Méditerranée, ont succédé aux Mérinides auxquels ils étaient apparentés.

 

La date semble donc plausible puisqu’elle s’insère dans la marge du règne des Wattassides et correspond également à la chute de l’Andalousie.

 

Mais cela ne nous éclaire pas beaucoup sur l’affiliation supposée de Sidi Yedder aux Wattassides et celle de Sidi Mekraz à Sidi Ahmed Ben Abdellah. 

 

Par ailleurs, je n’ai pas entendu dire que Sidi Mekraz venait d’Andalousie. De la mythique Séguia El Hamra, oui, mais tous les marabouts sont censés venir de là.

 

De plus, je n’ai pas trouvé la moindre mention d’un quelconque frère de Sidi Abdellah ben Yedder.

 


 

 

 

 

 

 

 

Sidi Mekraz à Gouraya

 

Il existe des Mekrazi en Tunisie, au Maroc et en Libye mais leur appartenance à nos groupes n’est pas établie. Ce terme courant a plus servi à désigner la fonction que l’appartenance.

 

Tunisie : Tunis, Gabes, Djerba, La Soukra. Médenine ville de 80.000 habitants située au sud-est de ce pays, semble être la localité d’origine.

 

Maroc : Tanger, Casablanca, Mohammédia mais je n’arrive pas à en situer la localité d’origine.

 


 

Sur le forum de Gouraya.org, un commentateur a cité Sidi Mekraz en ces termes : « il y a deux autres marabouts à ath racht sidhi mekraz et sidhi salah. Quant aux douars cités: sidi benyous, gjaaou, ekorchian, sidi mekraz, m'hala, dutanton...etc, ce sont des lieux indépendants les uns des autres ».

 

Ce douar se trouverait au sud de la localité de Oued Sebt dans la montagne. S’agit-il du même personnage ou d’un autre «laboureur»? 




 

 

 

 

 

 

Le mouvement maraboutique

 

Je n'ai pas abordé, ici, la question du mouvement maraboutique, encore très mal connu car il n'a pas été suivi par les historiens dès le moment de sa genèse. Mais certaines hypothèses demeurent très plausibles notamment celle qui le lie à la chute de l'Andalousie, époque de l'apparition de ses pionniers d'avant-garde. 

 

 Son apparition à une époque trouble où l'absence d'autorité centrale au Maghreb après la débâcle des Almohades, les luttes intestines qui s'en suivirent, ainsi que l'avancée des tribus des Banu Hilal vers le Tell occidental et les incursions espagnoles sur le littoral algérien peuvent expliquer le peu d'attention accordée à ce mouvement religieux. 

 

Cette situation inquiétante n’est certainement pas étrangère à l'apparition de ce mouvement en tant que réaction à la désintégration de l'espace musulman face à l'avancée du monde chrétien.


 

Références

 

 

1- http://cheliff.org/portail/?q=node/290

 

2- https://lequotidienalgerie.org/2009/11/30/une-facette-oubliee-de-notre-identite-les-andalous/

 

3. http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=45306

https://peoplepill.com/people/sidi-harrat-benaissa/

 

 

 



Mes hélicoptères.

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La longue errance.

Temoulga

L'écho de la montagne.

L'histoire du vent.

Relire "De la guerre" de Sun Tzu.


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